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Le poulain après le sevrage

Après le sevrage, et jusqu’à deux ans, le poulain est surtout occupé à grandir. Il faut respecter et favoriser sa croissance, c’est-à-dire lui accorder une vie libre et sans vrai travail, sans négliger pour autant son éducation.

Deux objectifs à ne pas manquer

Les deux grands objectifs pour cette période, qui va de 6 mois à 2 ans, sont la croissance du poulain et son éducation (vie sociale et apprentissage).
L'adaptation après le sevrage
La période dite de l'«après sevrage» recouvre une réalité variée : en cas de sevrage naturel - hautement souhaitable, le poulain cesse de prendre le lait maternel entre 9 mois et 1 an. Le sevrage autoritaire fait par les éleveurs survient, lui, vers 6 mois. Les problèmes de l'après-sevrage ne sont pas tout à fait les mêmes dans les deux cas, notamment en ce qui concerne l'alimentation du jeune animal.
En douceur
Pendant la période qui suit le sevrage, le poulain doit s'adapter à une vie nouvelle. Dans le cas du sevrage naturel, la transition se fait en douceur et le processus d'adaptation est largement entamé. Dans le cas d'un sevrage brutal, en revanche, le poulain risque de se montrer perturbé pendant quelques mois. Il est du devoir de l'éleveur de s'assurer que la transition se fait sans traumatisme important, aussi bien du point de vue de l'alimentation que du point de vue de sa vie sociale et de son apprentissage.
L'alimentation
Le poulain commence très tôt à brouter en imitant sa mère. A six mois, son temps de pâturage représente déjà 80 % du temps de pâturage d'un adulte. Il doit avoir été habitué à consommer du fourrage et du grain auprès de sa mère avant le sevrage, afin qu'il n'y ait pas de rupture brutale dans son mode d'alimentation et qu'il parvienne à compenser par ces aliments, si nécessaire, la soudaine privation du lait maternel. L'alimentation du poulain est fondamentale pour son bon développement. L'équilibre de ses rations et leur augmentation entre le sevrage et 2 ans doivent être contrôlés rigoureusement. Un bon apport en protéines, notamment, est fondamental. Une alimentation trop pauvre nuit au bon développement du squelette et des muscles. Mais une alimentation trop riche est également dangereuse. Les conseils du vétérinaire sont indispensables durant cette période.
Le saviez-vous ?
Les os longs (membres) du poulain ont déjà atteint 73 % de leur croissance définitive à la naissance. Sa silhouette s'inscrit dans un rectangle vertical. Quand le poulain est âgé de 1 an, ses membres sont à 90 % de leur taille adulte. Entre 12 et 24 mois, il se met enfin à pousser en longueur et en largeur. A deux ans son corps a atteint 95 % de sa longueur adulte. Sa silhouette s'inscrit alors dans un carré. Jusqu'à 18 mois, mâle et femelle ont une silhouette et un développement identiques. Mais entre 18 et 24 mois, le dimorphisme sexuel s'accentue. A l'âge adulte, les juments pèsent en moyenne 10 % de moins que les étalons.

Sociabilité et capacité d'apprentissage

Le jeune cheval doit recevoir une éducation qui lui permette de développer de bons rapports sociaux avec ses congénères et avec l'homme.
Jamais seul
Il est important de ne pas élever un poulain seul, car c'est en compagnie d'autres chevaux qu'il apprendra à respecter la hiérarchie sociale, à communiquer, à s'adapter à son environnement. Sa mère a beaucoup de choses à lui enseigner jusqu'à un an. Après le sevrage, qui doit survenir le plus tard possible, le poulain ne doit pas être coupé des autres chevaux. Pendant la période de sevrage, il faut s'efforcer de le mettre au pré avec d'autres jeunes qui viennent aussi d'être sevrés. Ensuite, il est bon qu'il réintègre la communauté, car les juments adultes dominantes continuent d'éduquer les plus jeunes.
Les capacités d'apprentissage
Pendant sa jeunesse, le cheval apprend beaucoup de choses. Mais, tout comme un enfant, il apprend aussi à apprendre : il développe sa capacité d'apprentissage. Nous ne pouvons guère intervenir sur son apprentissage de cheval, qu'il fait auprès de ses congénères. Mais nous pouvons nous efforcer de lui donner le goût d'apprendre auprès de l'homme. Il faut lui inculquer le respect et la confiance dans l'homme en lui proposant des apprentissages variés et ludiques reposant toujours sur le renforcement positif. Il convient, dès le sevrage, de consacrer chaque jour des séances à ce travail d'apprentissage. Les exercices les plus simples conviennent : marcher en main, accepter le pansage, donner les pieds, apprendre des ordres vocaux en main et en liberté, accepter des harnais, etc.
Bon pour le moral
Des études scientifiques ont démontré que la qualité des rapports entre l'éleveur et ses poulains avait une incidence sur le développement de ces derniers. Le stress provoque, en effet, la production d'hormones, de corticoïdes, qui ralentissent la croissance. Une familiarisation précoce en douceur et des manipulations bienveillantes font de beaux poulains !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour, je ne sais pas si je peux poser des questions ici, mais qui ne tente rien n'a rien.
J'ai un poulain de deux ans, que j'ai sevré à 6mois, tout c'est très bien passé. Il n'a jamais essayé de s'enfuir ou de rejoindre sa mere. Il était au prés avec d'autres chevaux en face de sa maman. Donc, ils se voyaient quand même. J'ai attendu 1an avant de les remettre ensemble (j'ai attendu qu'il soit castré) Maintenant, je ne peux plus les séparer... Dès que je sors ma jument, son poulain casse les clôtures et nous rejoint. J'ai pensé qu'il n'aimait pas rester seul au prés, alors je l'ai mis avec d'autres chevaux, et j'ai retenté l'expérience. Toujours pareil, il est passé sous les clotures, pourtant électriques et a rejoint sa maman... Je ne sais plus quoi faire. A l'heure qu'il est, je ne peux pas travailler ma jument, ni sortir en balade avec elle, sans que son poulain la rejoint... Il n'avait jamais fait ça au par avant... ça devient un gros problème, pouvez vous m'aider?
Ps: le poulain essaie encore de têter sa maman, même si celle-ci n'a plus de lait, et elle ne lui dit rien.