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Elastiques et rênes allemeandes

Les enrênements employés lors du travail à la longe ont pour but d'améliorer l'attitude du cheval et de développer sa musculature. Ils doivent être utilisés avec tact et réglés scientifiquement pour ne pas fausser son dressage. On ne doit jamais les considérer que comme une aide temporaire.

Un choix judicieux

Le choix des enrênements dépend de l'âge du cheval, de sa conformation, de son niveau de dressage et des problèmes particuliers qu'il peut poser sur les plans physique et mental. Mieux vaut se passer d'enrênement que d'en employer un à mauvais escient!
Les rênes allemandes
Les rênes allemandes sont des rênes très longues qui se fixent à la sangle ou au surfaix, passent dans l'anneau du filet et reviennent dans les mains du cavalier ou les anneaux du surfaix. Il s'agit donc d'un enrênement coulissant, qui, bien réglé, ne bloque pas complètement le cheval et lui laisse la possibilité de choisir une position plus ou moins haute et plus ou moins ouverte. C'est un instrument de soumission puissant, qu on utilise pour obliger le cheval à se placer correctement, qui nécessite beaucoup de tact.
Mise en place
Pour utiliser les rênes allemandes lors du travail en longe, il est préférable d'employer des rênes munies d'un mousqueton à une extrémité (ou aux deux).
Fixez les mousquetons à droite et à gauche, dans l'anneau latéral le plus haut du surfaix ou dans l'anneau de la selle. Glissez ensuite chaque rêne dans l'anneau du filet par l'intérieur. Vous pouvez choisir de fixer l'autre partie de deux façons :
  • soit en position basse, en passant les rênes entre les antérieurs et en glissant la boucle dans la sangle, que vous ajustez ensuite;
  • soit en position plus haute, en les fixant à mi-hauteur du surfaix (ou juste sous les quartiers de la selle), à droite et à gauche.
Dans tous les cas, en longe, les rênes allemandes ne doivent jamais bloquer le cheval. Elles l'incitent à se placer correctement mais ne le contraignent pas à un placer figé.
Le bon rythme
Commencez toujours le travail en longe sans enrênement. Laissez le cheval s'échauffer sans contrainte au pas et au trot, aux deux mains, pendant dix minutes. Vous pourrez en- suite mettre les rênes en place, de façon assez lâche, et le faire marcher aux deux mains pour tester ses réactions et jauger le réglage. Ensuite, ajustez les rênes avec plus de précision : attention, elles ne doivent pas être constamment tendues. Travaillez aux trois allures mais pas plus de quinze minutes, ou deux fois dix minutes.
Terminez toujours par cinq minutes sans enrênement ou, mieux, en liberté.

L’enrênements à élastique

L'enrênement à élastiques est employé pour obliger le cheval à conserver la tête en position basse. Très coercitif, il ne doit être employé qu'exceptionnellement.
Mise en place
Les élastiques se fixent d'un côté au surfaix, plus ou moins haut selon l'attitude souhaitée, de l'autre aux anneaux du filet ou du caveçon. On peut régler leur longueur pour laisser plus ou moins de liberté au cheval. En général, l'élastique extérieur est réglé un peu plus long que l'élastique intérieur afin de favoriser la bonne incurvation.
Le bon réglage
Comme avec n'importe quel enrênement, il est essentiel de commencer la séance de travail par un échauffement sans élastiques. Après dix minutes d'exercice, ajustez l'enrênement : les élastiques ne doivent pas être réglés trop courts afin que le cheval ne s'enferme pas. Lorsqu'il se place correctement, les élastiques sont «mous» et ne se tendent que s'il cherche à ouvrir l'angle tête-encolure ou à relever la tête au-delà de la limite que vous vous êtes fixée.
Le bon geste
Lorsque les rênes allemandes ou les élastiques sont en place, il est impossible de «rendre» si le cheval travaille correctement. Vous devez donc le félicitez de la voix et, si possible, le caresser. Ne prolongez pas une séance de travail avec un cheval enrêné au-delà de quinze minutes. Si possible, travaillez dix minutes, détachez l'enrênement pour que le cheval se détende quelques minutes, puis reprenez le travail enrêné encore dix minutes.
Attention, danger !
Le grand danger des rênes allemandes, c'est qu'elles incitent le cheval à échapper à leur contrainte par un abaissement excessif de la nuque et une flexion exagérée de l'encolure: on dit qu'il s'encapuchonne. Veillez toujours à ce que la nuque reste le point le plus haut. Le chanfrein du cheval doit être proche de la verticale ou se tenir au-delà,jamais en deçà. Un cheval «enfermé» perd son impulsion et travaille de façon fausse et déséquilibrée: il n'engage pas ses postérieurs et ne fait pas travailler sa ligne du dessus. Quand un cheval a pris l'habitude de s'encapuchonner, il devient très difficile d'obtenir qu'il se tende et se soutienne correctement.

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