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Choisir un cheval de randonnée : le mental

Peu exigeante sur le plan physique, la randonnée réclame du cheval un bon équilibre psychologique : faculté de d’adaptation, tolérance, confiance... Qui veut voyager loin doit tester sa monture ! Son plaisir et sa sécurité en dépendent.

Les qualités d'un futur ami

De tous les cavaliers, le randonneur est sans doute celui qui passe le plus de temps avec sa monture. Le bon caractère de celle-ci est donc un critère de choix essentiel.
Confiance
En extérieur, votre future monture sera amenée à rencontrer des objets inconnus, des véhicules bruyants, des sols suspects. Si elle est jeune et sans expérience, quelques signes d'inquiétude sont inévitables. Assurez-vous simplement qu'elle peut en identifier la cause, qu'elle reste calme et facile à contrôler et qu'elle surmonte rapidement sa crainte. Avec un cheval plus aguerri, ayant déjà randonné, les signes de peur devraient être exceptionnels. Essayez de provoquer quelques occasions, en le testant sur un fossé, un gué, une bâche et au bord d'une route passante. Vous verrez ainsi comment il réagit et vous vérifierez qu'il n'a pas développé des résistances et des défenses qui se manifestent lorsqu'il est effrayé.
Calme
Qui veut voyager loin ménage sa monture... à condition qu'elle accepte d'économiser sa peine. Un cheval qui tire sur les rênes dés le départ, qui ne supporte pas de prendre du retard sur le groupe, qui « chauffe » au galop et trottine au retour fera un piètre voyageur. L'excitation est signe d'une angoisse latente et d'un mauvais rapport avec la main. C'est souvent un défaut acquis, mais seul un cavalier très posé et expérimenté a une chance d'inverser la tendance.
Respect
La marche à pied occupant une part importante en randonnée, il est essentiel de vérifier que le cheval sait tenir ses distances en main sans nécessiter une surveillance de tous les instants. Dans un chemin étroit, laissez-lui un bon mètre de longe, marchez un moment devant lui et marquez un arrêt brusque. S'il vous bouscule, vous dépasse ou vient s'arrêter « sur votre tête », c'est signe qu'il n'est pas très attentif à l'homme. Autre méthode pour le tester : immobilisez-vous un long moment au milieu de la cour, longe en guirlande, et observez s'il vous contourne lorsqu'il se déplace ou s'il vous passe à travers.
Testez-le en situation
Il va de soi que vous essaierez votre monture avant l’achat. Ne vous contentez pas de quelques tours dans la carrière : allez faire un petit tour tout seul, aux trois allures, pour vérifier son indépendance et son comportement sur le chemin du retour. Puis demandez qu'on vous accompagne, pour observer ses réactions en groupe : accepte-t-il de marcher devant, derrière, d'être dépassé, de prendre un peu de retard ?

Apprenez à observer

Il n'est pas facile d'évaluer le comportement d'un cheval lorsqu'on ne fait que passer, surtout s'il évolue dans son cadre habituel. Ouvrez l'œil !
Ses rapports avec l'homme
Demandez au vendeur d'attendre votre arrivée pour aller l'attraper au pré. Vous pourrez constater ainsi que votre futur compagnon se laisse prendre sans difficulté. En main, vérifiez qu'il suit aisément et sans chercher perpétuellement à brouter. Garde-t-il ses distances, en particulier au moment de franchir la porte du pré ? Donne-t-il des signes de peur de l'homme en cas de mouvement brusque ?
Réaction au changement de cadre
En arrivant aux écuries, soyez très attentif à son comportement : s' il hennit sans cesse pour appeler ses congénères, c'est signe qu'il ne se sent pas en sécurité auprès des humains. Même chez un jeune cheval, les sursauts et les ronflements sont des indices négatifs. Une fois à l'attache, il doit se relaxer aussitôt et se jeter sur le picotin qu'on lui servira. Un bon cheval de randonnée ne pense qu'à manger, même dans les endroits inconnus. Bien sûr, si vous pouvez l'emmener un peu à l'écart de son cadre habituel, vos observations auront plus de valeur.
Réactions sous la selle
Laissez le vendeur présenter lui-même son cheval pour commencer. L'animal reste-t-il sage au montoir ? Marche-t-il tranquillement ? Change-t-il d'allure et de direction aisément ? Des coups de tête ou un chanfrein levé à plus de 45° indiquent une difficulté à accepter la main. Examinez la sévérité du matériel utilisé et, bien sûr, la manière dont le cavalier s'en sert : si l'animal répond gentiment à un simple filet et aux actions de jambes, très bien ; s'il est poussé de l'éperon, de la cravache ou tenu par un mors fin ou à levier, méfiance !

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