Pages

Le rythme de marche : gestion d’une étape

Passer plusieurs jours dans la nature avec son cheval... un rêve ! Vous êtes prêt à partir. Mais quel rythme tenir pour que votre cheval arrive chaque soir frais et dispos, afin que l'aventure ne se termine pas le premier jour par épuisement de votre monture ?

Des secrets pour aller loin

Une étape d'une journée varie entre 15 et 50 km. Cette variation s'explique par le niveau des cavaliers, le niveau d'entraînement des chevaux, la difficulté du terrain, la durée de la randonnée, la météo, etc. Pour que votre monture rentre de la randonnée fraîche comme un gardon, voici quelques bons trucs.
Choisir l'étape et déterminer les allures
Vous devez décider honnêtement du nombre d'heures que vous et vos compagnons de route pourrez passer en selle. Emportés par l'enthousiasme, vous risquez d'en prévoir trop. En général, cinq heures en selle représentent une bonne étape. Vous parcourrez alors en moyenne 25 km dans la journée. Sur la carte, vous allez observer des différences importantes de terrain : ici, la pente semble forte, vous marcherez au pas, c'est certain. Là, le terrain a l'air plat ; vous vous trouverez au milieu des champs ou dans une forêt ; pas de virages serrés : vous pourrez sûrement galoper. En procédant ainsi, vous saurez à l'avance quelles allures vous pourrez adopter. Attention ! Dans certaines régions, le galop est possible toute la journée! Il faut alors penser que votre cheval vous porte et que ce n'est pas un marathonien
Un kilomètre à pied ...
La première journée permet de se mettre en jambes. Vous ferez donc une étape plus courte que les jours suivants. Il y a d'ailleurs de fortes chances pour que vous soyez partis assez tard le matin. Faites le premier kilomètre à pied , cheval peu sanglé. La selle et le matériel se mettront en place, votre cheval se dérouillera les jambes et les muscles du dos avant de vous porter.
Au pas
Resanglez. Mettez-vous en selle et prévoyez de faire au pas les premiers kilomètres même si ce grand galop qui s'offre à vous est tentant. Ensuite, dès que le terrain le permet, n'hésitez pas à trotter !
Trouver sa place
Pendant le premier trot, observez bien le comportement des chevaux, qui vont choisir leur place selon une hiérarchie précise. Il y en a forcément une dans le groupe où votre monture se sent bien. Repérez-la et vous serez tranquille pour le reste de la randonnée, à moins, bien sûr, que votre cheval soit capable d'obéir et de rester calme qu'il soit devant, au milieu ou derrière.
La pause de midi
A l'heure du déjeuner, la coupure sera appréciée autant des cavaliers que des chevaux. Le lieu choisi doit permettre d'attacher votre cheval dans un endroit frais en été, abrité en hiver, et de le faire boire. La durée de l'arrêt dépend de la longueur de l'étape du matin, de sa difficulté, de la météo et du chemin restant à parcourir. Cette pause est impérative. Pas question de la supprimer, sous peine de voir les chevaux perdre leur énergie et leur moral !
L'arrivée
A un kilomètre environ de l'arrivée, vous devez descendre de cheval et dessangler d'un ou deux trous. Cela vous dégourdira les jambes et fera beaucoup de bien au dos de votre cheval. Vous aurez ainsi toutes les chances d'éviter les gonfles (l'équivalent des « ampoules » chez les humains), qui vous empêcheraient de repartir le lendemain.
Les jours suivants
Le matin et le soir, la procédure reste la même : cavalier à pied sur un kilomètre. Si la randonnée doit dure r plus de cinq jours, il est bon de prévoir une journée de repos complet au milieu. En été, profitez-en pour en faire un vrai jour de vacances : par exemple, trouvez un endroit pour vous baigner à cru avec votre cheval! C’est une expérience inoubliable !
Bon à savoir
Un cheval en bonne condition physique peut porter au maximum 25% de son poids. Le mieux est de le peser (on trouve des balances chez certains agriculteurs ou dans les villages), et de bien estimer sa charge. Vous éviterez l'apparition de certains problèmes malheureusement fréquents : mal de dos, fatigue excessive, etc.

Aucun commentaire: