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Le steeple

Le steeple est l'une des phases de l'épreuve de fond dans les concours complets de haut niveau, à partir de la catégorie B. Il reproduit les conditions d'une course d'obstacles : le cheval galope rapidement sur une piste, généralement gazonnée, et franchit plusieurs obstacles de volée à un rythme soutenu.

Un train rapide

Le steeple-chase est la phase B de l'épreuve de fond. Sa réussite repose principalement sur une bonne maîtrise de la vitesse.
Enchaînement
En arrivant du premier routier, le cavalier enchaîne aussitôt sur le steeple. Pour prendre son départ arrêté, le concurrent doit venir s'immobiliser près de la ligne et attendre le compte à rebours du juge. Il n'est pas nécessaire que le cheval soit parfaitement immobile, mais il ne doit en aucun cas faire un départ « lancé ». La plupart des chevaux trépignent et sont difficiles à tenir. Certains cavaliers, pour éviter un faux départ, choisissent de se placer dos à la ligne et se retournent deux secondes avant le départ.
Prendre le train
Une fois le départ donné, il faut essayer de prendre le bon train aussi vite que possible pour gagner quelques précieuses secondes. Le temps accordé oblige à tenir un bon rythme. Pour pouvoir reprendre un peu son cheval à l'abord des obstacles, ce qui est souvent sage, il faut donc éviter de perdre la moindre seconde ailleurs.
Entre vitesse et équilibre
En principe, les obstacles du steeple ne posent pas de problèmes techniques : ils sont « sautants » et leurs cotes restent raisonnables. La difficulté du steeple provient essentiellement de la vitesse : il faut pouvoir maintenir le train tout en amenant le cheval à modifier son équilibre à l'abord des obstacles par un ralentissement léger. A 700 m/mn, le cheval ne peut ramener ses postérieurs sous lui et s'engager correctement pour le saut.
Reprendre
Étant donné la vitesse du parcours, certaine anticipation est indispensable. Reprenez le cheval une vingtaine de mètres avant le pied de l'obstacle en l'obligeant à se redresser un peu et à remettre ses jarrets « sous lui ». Cette intervention doit se faire en douceur, sans bagarre, afin de ne pas casser le rythme du galop. Il suffit de marquer un peu les dernières foulées en maintenant la tête du cheval assez haut. Si le cheval tire, employez un ou plusieurs demi-arrêts légers.

Savoir revenir au calme

Il a été démontré qu'un cheval qu'on laisse revenir très progressivement à un rythme plus lent récupère mieux qu'un autre qu'on arrête aussitôt après l'effort. Le second routier est là pour ça.
Du steeple au routier
Une fois que la ligne d'arrivée est franchie, laissez votre cheval continuer à son rythme, sans chercher à l'arrêter ou à le ralentir par une intervention dure. lncitez-le de la voix à ralentir. Dirigez-vous vers la zone d'assistance. S'il n'y a pas de problème particulier, enchaînez directement sur le second routier, au trot, puis au pas si le chronomètre le permet. Le temps éventuellement gagné lors du steeple, puis lors du second routier, sera ajouté au temps de repos accordé avant le départ sur le cross. Le cheval bénéficiera donc d'une phase de récupération plus longue.
En cas de problème
Il arrive que le cheval perde un fer, qu'il donne des signes de fatigue ou, encore, qu'un sanglon ou une étrivière cèdent. A l'arrivée du steeple, un groom ou une personne capable de vous aider doit se tenir dans la zone d'assistance avec un «kit de secours» : harnachement de rechange, seau d'eau, éponge et serviette-éponge pour rafraîchir le cheval, boisson pour le cavalier. Mieux vaut perdre un peu de temps à la fin du steeple qu'arriver avec un cheval boiteux à la visite vétérinaire qui aura lieu à la fin du second routier.

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