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Partir au galop en un point précis

Partir au galop en un point précis et sur le bon pied, c'est véritablement le début d'une sérieuse coordination des aides. Ce n'est pas toujours facile à obtenir, mais quel plaisir une fois qu'on maîtrise cette technique !

La technique pour partir au galop

Décontraction et précision sont les maîtres mots d'un bon départ au galop.
Ferme, calme et précis
Les principales difficultés rencontrées lors du départ au galop, outre une certaine appréhension du cavalier, résident dans la préparation et dans la précision. Il faut donc bien placer ses aides, c'est-à-dire faire preuve d'exactitude et de coordination, tout en conservant le maximum de décontraction ; les aides ne doivent pas être appuyées, mais légères et précises. Moins vous serez crispé, plus votre monture réagira comme vous le souhaitez.
Au travail
Le départ au galop en un point précis se demande depuis le trot, le pas ou, même, l'arrêt. Pour commencer, on demande en général le départ depuis le trot, à la sortie d'un tournant, en F, K, M ou H. Ensuite, on peut s'exercer à partir en A, C, B ou E, puis en X. C'est le plus difficile : tant que le cheval est sur la piste, il a tendance à partir spontanément sur le bon pied. En revanche, sur une diagonale, il n'a que vos indications pour savoir sur quel pied partir.
  1. Mettez votre monture au trot et trottez assis. Assurez-vous que votre cheval est attentif, en équilibre (il ne doit pas s'appuyer sur le mors ni accélérer l'allure), donc prêt pour un changement d'allure. Nous allons demander un départ galop à droite.
  2. Dans le tournant qui précède la lettre de départ, asseyez-vous bien dans votre selle. Avancez votre jambe droite à la sangle et reculez légèrement votre jambe gauche.
  3. En même temps, résistez sur la rêne intérieure en effectuant une rêne contraire discrète pour que votre cheval s'incurve à droite et garde bien les épaules sur la piste. Cette légère action l'incite à se redresser et favorise le départ au galop en équilibre.
  4. En arrivant à la lettre, fermez nettement le mollet droit en exerçant un léger pincement de l'arrière vers l'avant et amenez la jambe gauche au contact tout en ouvrant vos doigts et en poussant avec votre assiette vers l'avant, dans un mouvement un peu diagonal, de la gauche vers la droite. Le cheval prend le galop à droite.
  5. Avec le bassin, accompagnez souplement le mouvement et pensez surtout à déplier vos coudes en cadence pour laisser au cheval sa liberté de balancier. Des bras raides qui bloquent l'encolure incitent souvent le cheval à repasser au trot après quelques foulées de galop.
Et s'il part sur le mauvais pied
A votre niveau, vous ne devez pas chercher à obtenir que le cheval change de pied en restant au galop, même lors d'une reprise de dressage. Reprenez le trot, placez à nouveau vos aides et redemandez le départ sur le bon pied.
Le bon geste
Si votre monture ne réagit pas à la demande et se contente d'accélérer l'allure, parce qu'elle ne comprend pas l'ordre ou par paresse, ne vous énervez pas. Reprenez un trot moyen, faites un cercle pour revenir dans le tournant, placez à nouveau vos aides en les accentuant un peu et redemandez le départ à la lettre. Soyez ferme dans vos jambes et n'oubliez pas de céder dans vos mains !
Le coin du pro
On dit que le cheval galope juste lorsqu'il galope sur l'antérieur intérieur : le droit pour galoper à droite piste main droite, et inversement à main gauche. Il galope à faux s'il prend le galop sur le pied opposé par rapport à la piste de travail: galop à gauche à main droite, par exemple. A un niveau supérieur de dressage, on peut parfaitement demander le galop à faux à titre d'exercice. Mais, dans tous les cas, le cheval doit partir sur le bon pied par rapport à votre demande.

Bombes et casques

Dans la plupart des chutes de cheval graves, c'est la tête du cavalier qui est touchée. Et, dans presque tous les cas, le cavalier n'aurait pas été blessé s'il avait porté sa bombe correctement. Ne montez jamais sans elle !

Bombe ou casque ?

Autrefois, la bombe était le symbole même de l'équitation. Mais les temps ont changé et la bombe est devenue un casque aux normes parfois déguisé en bombe.
Deux couvre-chefs différents
Pendant longtemps, les cavaliers ont porté une bombe : un couvre-chef élégant de forme ovale, muni d'une visière rigide et d'une jugulaire élastique, dont la coque en fibre de verre ou en plastique dur (parfois en carton bouilli) était recouverte de velours. Mais la bombe s'est avérée peu sûre : elle ne protégeait pas la nuque, n'amortissait pas les chocs et avait une fâcheuse tendance à quitter la tête de son cavalier au mauvais moment. Il existait, par ailleurs, des casques rembourrés et munis d'une attache avec mentonnière, sans visière, destinés essentiellement au cross. Peu esthétiques, ils assuraient cependant une meilleure protection que la bombe.
Un heureux croisement
Les normes de sécurité ayant évolué, les insuffisances de la bombe sont apparues clairement. Les fabricants ont donc cherché à créer une protection qui serait en quelque sorte un hybride entre le casque de cross et la bombe, hybride qui allierait la solidité du premier à l'élégance du second. Ainsi sont apparues sur le marché des bombes d'un tout nouveau genre, qui n'ont plus de la bombe que le velours.

Les points essentiels

Lors de l'achat d'une bombe, deux éléments sont à examiner soigneusement car ils détermineront son pouvoir de protection : la coque et l'attache.
La coque
D'un modèle à l'autre, la coque (partie rigide de la bombe) peut présenter un profil légèrement différent : plus ou moins emboîtant, plus ou moins bas sur la nuque, plus ou moins profond. Pour votre confort et surtout pour votre sécurité, vous devez trouver le modèle qui convient exactement à la forme de votre crâne: il doit emboîter la tête sans la serrer, mais sans avoir de jeu non plus. Préférez une coque ABS, présentant un rembourrage épais et léger qui amortit les chocs (généralement en polystyrène). Les modèles haut de gamme, qui ont des coques ultra légères, allient sécurité et confort.
L'attache
Une bombe n'est d'aucune utilité si elle n'est pas attachée : si vous ne fixez pas la jugulaire, vous pouvez aussi bien porter un chapeau mou. L'attache «trois points» maintient la bombe en place par trois points de fixation : deux sur le côté et un à l'arrière. Certains fabricants proposent une attache «monobloc», qui enserre toute la coque et évite les risques de rupture. Cette attache est souvent réglable en plusieurs endroits, ce qui permet d'ajuster parfaitement le casque à sa tête. Elle se fixe sous le menton par une jugulaire. Préférez les jugulaires qui se ferment d'un geste simple, d'une seule main, grâce un clip de sécurité bien conçu.

Revue de détail

Avec une bonne coque et une bonne attache, vous avez l'essentiel. Viennent ensuite les détails qui peuvent améliorer le confort, mais qui font aussi monter le prix !
L'habillage
L'habillage de la bombe est une question purement esthétique. Les moins chères ont en général un habillage en polyester, ou pas d'habillage du tout. L'habillage en velours de coton, ou façon coton, permet de mieux déguiser le casque en bombe et d'en améliorer l'élégance.
L'intérieur
Avant tout, il est bon de s'assurer que l'intérieur est doublé de mousse, ce qui accroît beaucoup le confort de la bombe ou du casque. L'habillage intérieur est souvent «façon satin» pour les bombes. Dans tous les cas, il vaut mieux qu'il soit en coton. Certains modèles ont un rembourrage intérieur amovible et lavable en machine, détail appréciable, car on transpire beaucoup de la tête.
L'aération
La bombe, ça tient chaud. C'est bien pourquoi, d'ailleurs, tant de cavaliers sont tentés de ne pas la mettre en été. Les fabricants proposent donc des modèles où l'air peut circuler et s'échapper par une ou plusieurs ouvertures. Les casques profilés, qui ressemblent aux casques des cyclistes, légers et bien aérés, sont ceux qui conviennent le mieux par temps chaud.
La visière
Les bombes et les casques ne doivent pas comporter de visière rigide : celle-ci est dangereuse en cas de chute. Les modèles type «bombe» ont donc une visière molle, les casques de cross pas de visière du tout. Les casques profilés sont monobloc, l'avancée qui fait office de visière n'est donc pas dangereuse.

La voltige : pourquoi, pour qui ?

Faire un peu de voltige est un excellent moyen d'acquérir de l'équilibre et de l'aisance pour les cavaliers de tout âge. Mais à haut niveau, ce sport plein de grâce exige dynamisme et souplesse. Les voltigeurs de compétitions sont de vrais gymnases.

La voltige : un sport et une discipline de compétition

La voltige moderne est à la fois un sport à la portée de tous et une discipline de compétition qui a ses règlements. La FEI l'a reconnue en 1982. Les premiers championnats du monde se sont tenus en 1986 en Suisse.
Qu'est-ce que la voltige ?
On appelle voltige des exercices de gymnastique individuels ou collectifs exécutés sur un cheval, généralement au galop. Le cheval doit être spécialement dressé et entraîné. Il ne porte pas de selle mais un surfaix. Enrêné par une paire de rênes fixes, il se déplace sur un cercle de 13 m de diamètre. Un moniteur compétent le longe et assure la coordination du travail du cheval et des voltigeurs.
A qui s'adresse la voltige ?
Avant d'être une discipline de compétition, la voltige est un sport amusant et profitable pour tous ceux qui aiment le cheval. Il s'agit d'une véritable gymnastique. Beaucoup de mouvements sont inspirés de la gymnastique sportive et des agrès. La voltige apporte également beaucoup aux cavaliers qui pratiquent l'équitation classique. Elle leur donne sens de l'équilibre, assiette et aisance.
Quel âge pour commencer ?
On peut commencer à faire de la voltige vers 6 ans. La taille plus que l'âge détermine le moment de commencer : il faut pouvoir attraper la poignée du surfaix. Les poneys de voltige apparaissent peu à peu et permettent aux jeunes cavaliers de se mettre de bonne heure à cette discipline. Jusqu'à 18 ans, on peut pratiquer des exercices collectifs. Ensuite, la voltige se poursuit à titre individuel.
Où faire de la voltige ?
Pour pratiquer la voltige, il faut disposer d'un rond de longe, d'un filet, d'une longe, d'un surfaix et de deux rênes fixes. Le cheval de voltige sert une équipe entière. C'est pourquoi ce sport est moins onéreux que l'équitation classique. Un moniteur d'équitation compétent en voltige peut enseigner les exercices de base à ceux qui veulent s'initier ou aux cavaliers désireux d'améliorer assiette et équilibre grâce à cette discipline. Il doit être capable de diriger l'échauffement des voltigeurs, de corriger leurs mouvements et d'assurer leur sécurité.
Pour aller plus loin
Pour ceux qui souhaitent pratiquer cette discipline comme un sport et s'orienter éventuellement vers la compétition, un moniteur spécialisé est indispensable, ainsi qu'un cheval dressé et entraîné. Les futurs voltigeurs devront s'adresser à la fédération de voltige de leur région pour connaître les centres spécialisés dans cette discipline.
Bon à savoir
La voltige comporte des exercices d'une grande diversité. En compétition, le voltigeur (ou le groupe de voltigeurs) mêle figures libres et figures imposées. Il est jugé sur la correction, la tonicité et la grâce de son attitude, sur son dynamisme et la fluidité de ses enchaînements. Et, bien sûr, sur la beauté, l'élégance et l'originalité des figures. Les figures réussies sont exécutées en parfaite harmonie avec le déplacement du cheval.
Le coin du pro
Le cheval de voltige est un compagnon plein de bonne volonté. Il mérite les soins attentifs des voltigeurs.
  • Avant chaque séance, échauffez-le en main au pas.
  • Isolez le surfaix par un rembourrage épais en mousse.
  • Protégez le dos du cheval par un tapis épais et ses membres par des bandes (obligatoires en compétition) ou des guêtres.
  • Pensez à son moral : félicitez-le, accordez-lui de nombreuses récréations et emmenez-le en extérieur régulièrement.

Le cheval de voltige

Pour débuter
Pour l'initiation aux exercices de base, un cheval de club patient et peu chatouilleux, vigoureux, capable de conserver un galop régulier sur le cercle, convient très bien. Mais, pour pratiquer le sport en tant que tel, un cheval adapté et entraîné est indispensable. La race importe peu, mais le cheval doit posséder une morphologie vigoureuse : un dos large, solide, long et peu sensible et une taille comprise entre 1,58 m et 1,73 m. Âgé d'au moins cinq ans, il doit être assez résistant pour maintenir le galop une quinzaine de minutes. De tempérament doux, patient et peu chatouilleux, il doit avoir un galop ample, rythmé et régulier. Enfin, un bon cheval de voltige se montre plein de bonne volonté et conserve le galop sans qu'il soit nécessaire de le stimuler sans cesse avec la chambrière.
Un compagnon à bichonner
Le cheval de voltige n'est pas un simple support mobile que les voltigeurs utilisent pour exécuter leurs mouvements. Complice d'humeur égale, il contribue par sa force, son rythme et sa bonne volonté à la réussite des exercices. Les voltigeurs doivent participer dès le départ aux soins apportés au cheval : le préparer, le marcher, la douche des membres après le travail, la pose des bandes de travail et de repos, etc. La voltige en soi n'étant pas très récréative pour le cheval, il est important de lui offrir distraction et compagnie en dehors des séances de travail. Le cheval de voltige devient, en général, l'animal le plus populaire de son club. Sa gentillesse le fait aimer de tous. Attirés pas le contact avec le cheval, la plupart des jeunes voltigeurs non cavaliers au départ en viennent un jour ou l'autre à l'équitation.

Les soins des membres

Quatre cents kilos, c'est lourd, même quand on a quatre pattes. Dès qu'il fait un effort important, le cheval met ses membres à rude épreuve. De retour à l'écurie, il mérite des soins attentifs qui lui permettront de récupérer rapidement.

Une demi-tonne

Un cheval moyen pèse entre 400 et 500 kg : 125 kg sur chaque pied ! Cela ne pose pas de problème tant qu'il est jeune et, surtout, tant qu'il mène une vie naturelle, c'est-à-dire à l'extérieur, marchant beaucoup, mais fournissant peu d'efforts intenses.
Sports et loisirs
Le cheval au travail, lui, fait souvent exactement l'inverse. Il reste enfermé dans son box pendant des heures et en sort pour galoper, sauter, trotter allongé, bref, il fournit beaucoup d'efforts importants avec un cavalier sur le dos. En compétition, toutes les disciplines fatiguent les membres du cheval. Cela dit, même si votre monture mène une vie tranquille, même si les séances de travail ne l'éprouvent pas, vous devez surveiller et bichonner ses membres et ses pieds.
Un travail équilibré
Le meilleur des soins, et la plus sage des préventions, c'est, bien sûr, un travail équilibré. Il faut faire travailler le cheval pour l'assouplir, le muscler et le mettre en souffle. Une musculature ou un souffle insuffisants sont souvent à l'origine de problèmes articulaires ou des tendons. Il faut aussi répartir intelligemment les efforts pour mettre son cheval en forme tout en l'économisant. Les chevaux d'obstacles de haut niveau, par exemple, sautent peu en dehors des épreuves. Les chevaux de dressage doivent se délasser en extérieur et les chevaux d'extérieur se muscler par des séances de travail sur le plat.
Ménager sa monture
Le cavalier soucieux d'épargner les membres de son cheval ne doit pas abuser des mouvements qui mettent fortement à contribution les tendons et les articulations : obstacle, travail au galop, travail sur deux pistes, airs d'école, transitions importantes et tout travail de fond et d'endurance.
Au quotidien
Après toute séance de travail, livrez. vous à un examen consciencieux des membres. Nettoyez-les et séchez-les au préalable si cela est nécessaire. Curez les pieds et assurez-vous qu'aucun corps étranger ne s'est enfoncé dans la corne. Tâtez la paroi afin d'en évaluer la température : elle ne doit pas être élevée. Au repos, les pieds doivent être frais. Examinez ensuite les membres. Passez la main le long des tendons, palpez les articulations (genoux, boulets, jarrets, mais aussi coudes et rotules), pour détecter échauffement, engorgement, blessure ou rugosité de la peau. Vérifiez le creux des paturons : il doit être propre et lisse. Une peau fendillée, rugueuse, un relief autour du pli révèlent des problèmes de peau ou un début de crevasse.
En revenant de l'extérieur
A l'extérieur, surtout si l'on évolue sur des terrains variés, ou si le sol est profond ou, à l'inverse, dur et caillouteux, les atteintes sont fréquentes. Au retour, douchez les membres avec un jet à faible pression pour les rafraîchir et les nettoyer. Essuyez- les avec un linge propre en prenant soin de bien sécher le creux du paturon. Curez les pieds et examinez-les.
Le bon geste
Le lendemain d'un effort ne laissez pas le cheval enfermé toute la journée. Ôtez les bandes de repos et promenez-le tranquillement au pas, si possible en main, une ou deux fois 15 mn. Vous pouvez aussi le mettre ou paddock durant 1 heure. Douchez les membres, séchez-les et remettez les bandes de repos.
Ne jouez pas à l'apprenti vétérinaire
Sur le bas des membres, la peau repose directement sur les tendons et les articulations. La moindre blessure peut atteindre des tissus sensibles, gaine d'un tendon ou cartilage d'une articulation. En cas d'atteintes très superficielles, un nettoyage à l'eau courante suffit. Utilisez éventuellement un désinfectant prescrit par le vétérinaire. Évitez les produits teintés, qui rendent difficile le diagnostic en cas de complication. Toute blessure profonde, étendue ou qui saigne abondamment relève du vétérinaire.

Après l’effort

Les lésions qui surviennent à l'obstacle peuvent se répartir en deux grandes catégories : les traumatismes et les blessures provoqués par les chocs (le cheval touche les barres ou tombe), l'échauffement dû à l'effort.
Un examen méticuleux
Immédiatement après la séance, douchez les membres avec un jet à faible pression pour les rafraîchir. Livrez- vous à l'examen habituel des membres. Le lendemain, tâtez les pieds et les tendons, palpez les articulations : un échauffement, un engorgement, une douleur due à un choc mettent parfois un certain temps à apparaître.
Bandes et terres médicinales
Tout effort important, qu'il s'agisse d'une longue randonnée, d'une compétition ou, même, d'une séance de travail intense, met fortement à contribution les membres du cheval. Juste après l'effort, douchez longuement ceux-ci sauf par temps très froid. Pour prévenir échauffement et engorgement, posez des bandes de repos. Les cataplasmes permettent également de prévenir ou de résorber un engorgement. L'argile est un remède simple, doux et efficace. La poudre armoricaine et l'antiphlogistine, plus astringentes, ne doivent être utilisées qu'occasionnellement.
Signes d'usure
Certains gonflements mous au niveau des articulations traduisent une usure des membres : c'est le cas des molettes, au niveau du boulet, et de l'hydarthrose du jarret. Ces affections difficiles à soigner ne sont pas forcément douloureuses, mais elles doivent vous amener à tempérer vos exigences. Une activité régulière et modérée, accompagnée de douches et de cataplasmes d'argile, semble encore le meilleur des remèdes.

La pigmentation

Les pigments mélaniques sont des molécules que l'on trouve dans les poils, dans les crins et dans la peau des chevaux. Ils ont la propriété d'absorber la lumière et de servir d'écran solaire naturel.

Deux mélanines pour une infinité de robes

Les pigments mélaniques sont produits par certaines cellules de la peau et expédiés ensuite dans les poils. La concentration et la disposition de ces petites taches de couleur sont responsables de la multiplicité des robes que l'on connaît chez le cheval.
Deux couleurs seulement
Étonnamment, il n'existe dans les poils des chevaux que deux pigments. Ils permettent pourtant de produire l'infinité des teintes qui caractérisent leurs robes. Ces pigments se nomment l'eumélanine et la phaéomélanine. Le premier est noir et le second marron-rouge. Comment ces deux molécules aboutissent-elles à autant de couleurs différentes ? Elles peuvent tout d'abord se mélanger dans diverses proportions. Elles peuvent ensuite se répartir de manière très différentes au sein du poil, par exemple juste à son extrémité, sur un axe central ou encore en bandes ou en grappes.
Un ou deux pigments
Le pigment marron-rouge est, par exemple, le seul responsable de toutes les nuances de la robe alezane, mais aussi du palomino, du café au lait ou du crème. Le pigment noir peut devenir gris chez les chevaux souris. La combinaison des deux pigments, comme chez les bai, les isabelle, les alezan brûlés, etc., augmente considérablement le nombre des possibilités.
Blanc en l'absence de pigment
Un poil blanc est un poil dépourvu de pigments. Ceux-ci peuvent être restés dans la peau (alors noire) ou au contraire ne jamais avoir été fabriqués (la peau est alors rose). Dans le premier cas, on parlera d'un cheval gris, tandis que dans le second, on l'appellera blanc véritable ou crème, si quelques rares pigments persistent à donner au poil une couleur blanc cassé.
Des sabots blonds ou bruns
La corne, comme le poil, peut être plus ou moins colorée. Sous une balzane, le sabot est plus volontiers clair. Bien que cela n'ait jamais été démontré, la corne blonde semble plus tendre et plus fragile que la corne brune. En l'absence de toute pathologie, les pieds clairs sont d'ailleurs légèrement plus évasés que les pieds foncés.
Les coups de soleil
Protégés par leurs poils et leur peau sombre, les chevaux attrapent rarement un coup de soleil. Cela arrive tout de même parfois, là où la peau est rose: sous les marques en tête ou les balzanes. Les chevaux de couleur, comme les pie ou les appaloosas, y sont également sujets dans les zones où leur poil est blanc. La prévention passe, comme chez l'homme, par l'usage de crèmes solaires et par la possibilité de se mettre à l'ombre.

Sous les poils : la peau

Lorsque l'on analyse la robe des chevaux, on pense rarement à inspecter la couleur de leur peau. En soulevant les poils, on découvre pourtant des teintes de peau fort différentes qui donnent des indications sur l'origine génétique des robes.
Une peau sombre
Le plus souvent, le cheval est noir sous ses poils noirs ou fauves. Essayez de soulever une petite touffe de son pelage, vous verrez que sa peau est d'un gris plus ou moins foncé. Il n'y a que sous les zones de poils blancs que la peau est aussi rose que la nôtre. C'est d'ailleurs là que les équidés attrapent facilement des coups de soleil. Vérifiez-le sous les balzanes ou sous les marques en tête. La peau est également rose sous les plages blanches des pie ou sous celles des appaloosa capés (ex blanket).
Les gris ont la peau noire
Mais attention, les chevaux gris devenus blancs n'ont pas ce teint couleur chair. Leur peau est au contraire plus noire que celle des autres. On le comprend lorsque l'on sait que si ces chevaux grisonnent, c'est parce que les pigments s'accumulent dans la peau, au lieu de migrer dans les poils. C'est d'ailleurs à cause de cette surcharge en pigments que les chevaux gris développent souvent des tumeurs (appelées mélanomes) au niveau de la gorge ou sous la queue.
Retrouver les balzanes
Toutefois, même les gris devenus complètement blancs conservent des zones de peau rose, là où siégeaient leurs balzanes ou leurs marques en tête. En mouillant les jambes d'un gris, on peut donc retrouver la zone de dépigmentation qui rappelle la présence d'une ancienne balzane.
Les pigments de la vie
Ce sont peut-être les pigments qui ont permis l'émergence de la vie. Le premier de tous est la chlorophylle, qui donne sa couleur verte aux plantes et leur permet de se nourrir à partir du soleil, du gaz carbonique et des minéraux du sol. Via les plantes, elle nourrit aussi les animaux Le second pigment est l'hémoglobine. Elle confère sa couleur rouge au sang et permet le transport de l'oxygène. C'est un autre pigment rouge qui permet la vision, il se nomme la rhodopsine. Enfin, la famille des mélanines protège la peau du soleil.

Le Dartmoor

Le dartmoor est un poney de selle élégant et polyvalent. Comme il a de plus bon caractère, il est devenu pour l'instruction et la compétition, l'un des poneys les plus appréciés des jeunes cavaliers.

Poney des landes et des marais

Le dartmoor vivait à l'origine dans le sud-ouest de l'Angleterre, sur des terres humides ouvertes aux vents.
Des origines multiples
Le dartmoor qui parcourait la lande n’était pas un poney d’une grande beauté, mais on louait sa rusticité, sa bonne volonté et son épaule bien bâtie qui en faisait un bon sauteur. La région côtière qui était la sienne, ouverte aux échanges, vit passer au cours des siècles des hommes et des chevaux venus de toutes les contrées. Le dartmoor reçut le sang de multiples races, mais son solide capital génétique résista assez bien jusqu’au XIXe siècle.
Le développement industriel
A cette époque de développement industriel, on tenta de créer un poney petit et solide, destiné au travail dans les mines, en lâchant des étalons shetlands parmi les troupeaux de la lande. Un peu plus tard, on tenta à l’inverse de croiser des juments dartmoors avec des chevaux plus grands pour créer des animaux de boucherie. Le type du dartmoor faillit disparaître à la suite de ces malheureuses expériences.
Encore des croisements...
Quelques éleveurs, ainsi que la Dartmoor Pony Society, s’efforcèrent alors de sauver la race par de nouveaux croisements. L’apport du sang très pur du welsh mountain et du fell rapprocha le dartmoor de son type. Un poney de polo, Lord Polo, apporta son ardeur. Et, bien sûr, comme pour beaucoup de races, le sang arabe fut mis à contribution. Jude, le plus célèbre étalon dartmoor, avait pour grand-père l’arabe Darwa et pour père un superbe welsh mountain.
... et la guerre
Durant la guerre, les solides poneys des landes furent mobilisés pour l’entraînement des troupes. En 1943, il ne restait plus que deux étalons et une douzaine de juments au stud-book de la race. Quelques troupeaux parcouraient encore la lande, mais c’est dans les haras, sous la houlette de la Dartmoor Pony Society, que le dartmoor se reproduisit pour donner le poney de selle élégant et performant connu aujourd’hui dans toute l’Europe.
Le dartmoor aujourd’hui
De nos jours, le poney dartmoor n’est plus en péril: c’est l’une des races les plus présentes en compétition en Angleterre et en Europe. La Belgique organise même des courses de dartmoors! La France vient au second rang mondial pour l’élevage des dartmoors avec environ 150 poulinières et plus de 35 étalons. Les poneys-clubs ont largement adopté cet animal au tempérament calme qui fait un excellent compagnon pour les enfants.

Type et tempérament

Comme beaucoup de races de poneys britanniques, le type d'origine possédait une rusticité et une sobriété remarquables. Les croisements dont il a fait l'objet l'ont transformé sans le dénaturer
Extérieur
La tête du dartmoor est petite et élégante, avec un front large, de grands yeux et des oreilles petites et mobiles. L’encolure est solidement plantée sur une épaule oblique. Le dos, l’arrière-main et la croupe sont puissants et très musclés. La queue fournie est attachée haut. Les membres sont élégants, avec des articulations plates et fortes et des canons courts. L’inclinaison des paturons est parfaite. Sa taille ne doit pas dépasser 1,27 m au garrot
Robe
Les plus fréquentes sont le bai brun, le bai et le gris. On trouve aussi des alezans et quelques rouans. Toutes les robes sont admises sauf le pie.
Caractère
Le caractère du dartmoor est sans doute l’un de ses meilleurs atouts pour séduire les jeunes cavaliers – et ceux qui les encadrent: doux, calme, sociable, d’humeur égale, il se montre généreux et courageux sous la selle. Cela en fait un compagnon presque idéal, câlin et facile à manipuler.

Le terrain de dressage

Le rectangle de dressage n'est pas un simple morceau de pré qu'on a délimité : c'est un rectangle de dimensions bien précises, balisé par des lettres, qui se prête parfaitement à la gymnastique sophistiquée qu'on va demander au cheval.

A tous les niveaux

Même dans le cadre d'un concours d'entraînement, il faut s'efforcer de proposer aux concurrents un terrain qui se rapproche du rectangle réglementaire : seul ce conditionnement les préparera correctement à affronter des épreuves plus importantes et leur permettra de dessiner correctement les figures.
La nature du sol
Sur ce point, le règlement est assez pointilleux. Le terrain de dressage doit être sableux, à l'extrême limite gazonné. Le gazon est moins utilisé, en Europe qu'en Grande-Bretagne. Le sable employé ne doit pas être abrasif, doit être hersé régulièrement et entretenu pendant les pauses entre les concurrents. Il est nécessaire que la couche de fondation assure un drainage parfait afin que le sol ne devienne pas lourd, profond ou glissant, c'est-à-dire dangereux pour les chevaux.
En terrain plat
En dressage, le cheval est jugé sur la régularité et l'amplitude de ses allures ainsi que sur son équilibre et la fluidité de ses mouvements. Même dans les petites épreuves, un départ au galop ne pose pas les mêmes problèmes en terrain plat, en montée ou en descente. Il est donc essentiel que le terrain de dressage soit parfaitement horizontal : sur un terrain en pente, même si la pente est très légère, les chevaux sont déséquilibrés en descente, en perte d'énergie en montée. Cela fausse complètement leurs mouvements et la façon dont on les jugera. C'est pourquoi, le plus souvent, on ne peut organiser une épreuve digne de ce nom sur un terrain qui n’a pas été construit spécialement à cet effet.
Trous et bosses
Pour les mêmes raisons, et pour des raisons de sécurité, il est important que le sol soit bien plat et homogène. Trous, bosses, irrégularités, zones plus ou moins profondes, glissantes ou dures risquent non seulement de fausser les gestes du cheval, mais encore de le faire trébucher, voire de provoquer des blessures (entorses, atteintes, etc.). Bien entendu, il faut éliminer toutes les pierres qui pourraient s’y trouver.

Mètre en main

Le terrain doit avoir les dimensions exactes, car les cavaliers doivent s'y retrouver «les yeux fermés».
Les bonnes dimensions
Le terrain de dressage est un rectangle dont la largeur est toujours de 20 m. Dans certaines reprises D, la longueur est de 40 m. Pour toutes les autres reprises, elle est de 60 m. Les lettres qui marquent les différents points du rectangle sont toujours placées aux mêmes endroits : c'est ce qui permet aux cavaliers d'exécuter les figures avec précision. Dans cet objectif, la ligne du milieu (A-C) doit être matérialisée : en général, sur un terrain gazonné, on tond plus court une bande de 1 ou 2 m de large; sur une piste de sable, on marque cette ligne centrale à l'aide d'un rouleau ou d'une herse.
Et le terrain de détente ?
Le sol du terrain de détente doit, si possible, être de même nature que le rectangle afin que les chevaux s'échauffent dans les meilleures conditions ; s'ils passaient d'un terrain dur à un terrain mou ou profond (ou l'inverse), leurs articulations en souffriraient. Le terrain de détente doit être au moins aussi grand que le rectangle. Pour des raisons de sécurité, terrain de détente et paddock doivent être deux lieux bien distincts.

Choisir un cheval de randonnée : le mental

Peu exigeante sur le plan physique, la randonnée réclame du cheval un bon équilibre psychologique : faculté de d’adaptation, tolérance, confiance... Qui veut voyager loin doit tester sa monture ! Son plaisir et sa sécurité en dépendent.

Les qualités d'un futur ami

De tous les cavaliers, le randonneur est sans doute celui qui passe le plus de temps avec sa monture. Le bon caractère de celle-ci est donc un critère de choix essentiel.
Confiance
En extérieur, votre future monture sera amenée à rencontrer des objets inconnus, des véhicules bruyants, des sols suspects. Si elle est jeune et sans expérience, quelques signes d'inquiétude sont inévitables. Assurez-vous simplement qu'elle peut en identifier la cause, qu'elle reste calme et facile à contrôler et qu'elle surmonte rapidement sa crainte. Avec un cheval plus aguerri, ayant déjà randonné, les signes de peur devraient être exceptionnels. Essayez de provoquer quelques occasions, en le testant sur un fossé, un gué, une bâche et au bord d'une route passante. Vous verrez ainsi comment il réagit et vous vérifierez qu'il n'a pas développé des résistances et des défenses qui se manifestent lorsqu'il est effrayé.
Calme
Qui veut voyager loin ménage sa monture... à condition qu'elle accepte d'économiser sa peine. Un cheval qui tire sur les rênes dés le départ, qui ne supporte pas de prendre du retard sur le groupe, qui « chauffe » au galop et trottine au retour fera un piètre voyageur. L'excitation est signe d'une angoisse latente et d'un mauvais rapport avec la main. C'est souvent un défaut acquis, mais seul un cavalier très posé et expérimenté a une chance d'inverser la tendance.
Respect
La marche à pied occupant une part importante en randonnée, il est essentiel de vérifier que le cheval sait tenir ses distances en main sans nécessiter une surveillance de tous les instants. Dans un chemin étroit, laissez-lui un bon mètre de longe, marchez un moment devant lui et marquez un arrêt brusque. S'il vous bouscule, vous dépasse ou vient s'arrêter « sur votre tête », c'est signe qu'il n'est pas très attentif à l'homme. Autre méthode pour le tester : immobilisez-vous un long moment au milieu de la cour, longe en guirlande, et observez s'il vous contourne lorsqu'il se déplace ou s'il vous passe à travers.
Testez-le en situation
Il va de soi que vous essaierez votre monture avant l’achat. Ne vous contentez pas de quelques tours dans la carrière : allez faire un petit tour tout seul, aux trois allures, pour vérifier son indépendance et son comportement sur le chemin du retour. Puis demandez qu'on vous accompagne, pour observer ses réactions en groupe : accepte-t-il de marcher devant, derrière, d'être dépassé, de prendre un peu de retard ?

Apprenez à observer

Il n'est pas facile d'évaluer le comportement d'un cheval lorsqu'on ne fait que passer, surtout s'il évolue dans son cadre habituel. Ouvrez l'œil !
Ses rapports avec l'homme
Demandez au vendeur d'attendre votre arrivée pour aller l'attraper au pré. Vous pourrez constater ainsi que votre futur compagnon se laisse prendre sans difficulté. En main, vérifiez qu'il suit aisément et sans chercher perpétuellement à brouter. Garde-t-il ses distances, en particulier au moment de franchir la porte du pré ? Donne-t-il des signes de peur de l'homme en cas de mouvement brusque ?
Réaction au changement de cadre
En arrivant aux écuries, soyez très attentif à son comportement : s' il hennit sans cesse pour appeler ses congénères, c'est signe qu'il ne se sent pas en sécurité auprès des humains. Même chez un jeune cheval, les sursauts et les ronflements sont des indices négatifs. Une fois à l'attache, il doit se relaxer aussitôt et se jeter sur le picotin qu'on lui servira. Un bon cheval de randonnée ne pense qu'à manger, même dans les endroits inconnus. Bien sûr, si vous pouvez l'emmener un peu à l'écart de son cadre habituel, vos observations auront plus de valeur.
Réactions sous la selle
Laissez le vendeur présenter lui-même son cheval pour commencer. L'animal reste-t-il sage au montoir ? Marche-t-il tranquillement ? Change-t-il d'allure et de direction aisément ? Des coups de tête ou un chanfrein levé à plus de 45° indiquent une difficulté à accepter la main. Examinez la sévérité du matériel utilisé et, bien sûr, la manière dont le cavalier s'en sert : si l'animal répond gentiment à un simple filet et aux actions de jambes, très bien ; s'il est poussé de l'éperon, de la cravache ou tenu par un mors fin ou à levier, méfiance !

Santé et forme du cavalier

On sous-estime souvent le caractère sportif de l'équitation. Pourtant, il suffit de se promener dans les vestiaires des écuries pour constater que les cavaliers professionnels sont de véritables athlètes.

Cavalier et en forme

Souvent, les cavaliers ne se perçoivent pas eux-mêmes comme des sportifs. C'est pourquoi ils négligent d'appliquer les règles de vie communes à tous les athlètes.
S'étirer avant de monter
Étirer ses muscles avant et après tout effort devrait faire partie de l'hygiène de vie de tout sportif. En allongeant ainsi les fibres musculaires, on évite qu'elles ne se déchirent. Pour un cavalier, les muscles à étirer en priorité sont ceux des cuisses et des mollets. On recommande donc un petit stretching de deux à trois minutes avant de mettre le pied à l'étrier. On peut commencer par amener son talon contre sa fesse pour allonger le devant de la cuisse. En appuyant son pied sur la lice de la carrière, on étirera, de face, ses ischio-jambiers situés à l'arrière de la cuisse et, de profil, ses adducteurs de l'intérieur de la cuisse. Quelques flexions sur une marche d'escalier suffisent pour les chevilles. Enfin, une petite série de mouvements de la nuque et des épaules peuvent compléter cette mini-séance. Une autre séance brève d'assouplissement est recommandée après avoir mis pied à terre. Elle permet d'éviter les courbatures et le développement d'une musculation nouée.
S'échauffer
Après avoir étiré ses muscles, il faut, avant de leur demander le maximum, les échauffer. On oublie souvent cette vérité en équitation. Il est donc recommandé de réaliser quelques mouvements d'échauffement avant de se mettre en selle et de profiter de la phase d'échauffement du cheval pour faire travailler ses propres muscles. Effectuer soi- même le pansage, en prenant soin de plier plutôt ses jambes que son dos, constitue un excellent échauffement
Se muscler
Pour monter efficacement à cheval et ne pas se fatiguer trop vite, il faut développer une musculature spécifique. Les premiers muscles à souffrir sont généralement ceux de l'intérieur des cuisses : les adducteurs. On pourra donc renforcer ces groupes musculaires en s'entraînant dans une salle de musculation ou en pratiquant des exercices avec un camarade de reprise. Le cavalier a intérêt à renforcer aussi ses abdominaux et ses dorsaux.
Un sport de complément
L'équitation n'est pas un sport très complet. Elle ne fortifie pas tous les muscles de façon équilibrée, elle ne développe guère la souplesse ni le souffle. Il est donc souhaitable de pratiquer un second sport. La natation ou le cyclisme sont les sports complémentaires les plus souvent conseillés. Mais la danse, le roller, le ski ou le jogging conviennent aussi.

Les maladies du cavalier

Outre les problèmes de dos et de traumatologie, le cavalier peut être victime de certaines maladies infectieuses. Voici les principales.
Un vaccin précieux
Le cavalier a toujours les mains dans le fumier et la poussière. En cas de coupure d'un doigt sur des crins ou sur un fer mal broché, il est donc exposé au tétanos. Les spores tétaniques excrétés avec les crottins survivent très longtemps dans le milieu extérieur et ont donc de bonnes chances d'infecter une plaie souillée. Tout cavalier doit donc être vacciné contre cette maladie (rappel tous les cinq à dix ans). Toute plaie doit également être soigneusement désinfectée et faire l'objet d'une injection de sérum antitétanique si la dernière vaccination remonte à plus de cinq ans. La rage, contagieuse pour l'homme, reste heureusement rarissime.
Attention, danger !
Le cheval peut parfois transmettre au cavalier quelques-unes de ses maladies. Passons rapidement sur la trichinose, intoxication alimentaire qui n'affecte que ceux qui mangent notre plus noble conquête. Ce sont essentiellement les maladies de peau qui s'avèrent contagieuses et, surtout, la teigne. Les champignons responsables des taches rondes sans poil qui caractérisent cette affection chez le cheval se plaisent tout autant sur la peau de l'homme. Il est donc essentiel de se laver soigneusement les mains après avoir touché un cheval atteint.

L'éducation du jeune poulain

Lorsqu'un poulain vient au monde, il lui suffit de quelques minutes pour se mettre sur les jambes, prêt à se déplacer vivement et à fuir le danger. Sa mère, habituée au contact des humains, se laisse approcher ; lui pas !

L'éducation : une affaire de tact

Comment amener le petit animal sauvage qu'est un tout jeune poulain à coopérer avec l'homme ? Comment lui faire accepter notre présence, notre contact, puis le port de la selle et le poids d'un cavalier, le carcan des brancards d'une voitures ?
Le poulain apprend très vite
A sa naissance, un poulain se trouve dans la situation d'un bébé qui ignore tout du monde dans lequel il vient d'arriver. Il apprend pourtant très vite à connaître ce qui lui est indispensable pour vivre et survivre, puisqu'il est presque adulte vers deux ans. C'est à peu près à cet âge que l'homme attend de lui des façons d'agir fort peu naturelles, qu'il va donc falloir lui enseigner.
Première méthode : le débourrage
Débourrer un poulain, c'est le soumettre aux désirs de l'homme, lui apprendre ce que sont le licol, la selle ou, plus généralement, l'exécution des ordres. Mais, s'il a passé ses deux premières années uniquement à jouer en totale liberté, il est difficile de lui faire comprendre ce que l'on attend de lui. Car il est vif, fort et les idées des humains lui sont étrangères ! Débourrer un cheval est donc une tâche difficile.
Seconde méthode : l'éducation dès la naissance
La seconde méthode pour amener le poulain à coopérer consiste à l'éduquer dès sa naissance et tout au long de ses premiers mois. Pour la mettre en œuvre, il faut intervenir au moment précis où il vient au monde. Son éducation doit en effet, commencer dès les premières minutes de son existence. Pourquoi ? Pour qu'il sache le plus vite possible que l'homme ne peut en aucun cas lui faire de mal et que sa présence peut même lui être agréable.
D'utiles caresses
Dès que le nouveau-né est sur ses jambes, on le guide vers les mamelles maternelles qu'il a souvent du mal à trouver. L'amener vers cette gourmandise vitale, c'est déjà devenir son ami. Ensuite, il convient de lui souffler longuement dans les narines, comme l'a fait sa mère dès qu'elle l'a pu, ce qui revient à lui présenter sa carte de visite (amicale ! ). Jour après jour, si possible matin et soir, en profitant de la faiblesse du jeune animal, mais en évitant toute brutalité, on l'entoure de ses bras et on l'immobilise pour lui faire sentir qu'il est subordonné à l'homme. On le caresse sur toutes les parties de son corps afin qu'il constate que ces attouchements n'ont rien de douloureux. Voilà qui demande bien du temps ? Non, quelques minutes par jour seulement ! Le poulain éduqué de la sorte n'aura plus à être débourré. Et, même si l'homme l'ignore au pré durant des mois, il demeurera facile à attraper et totalement disponible pour se laisser passer le licol.

A chaque pays sa vérité

Cavaliers «machos»
Les Argentins affirment que «les animaux se matent par la force». On ignore chez eux ce qu'est l'éducation du poulain. Lorsque l'animal est en âge d'être monté, on l'oblige par tous les moyens à accepter la selle et le poids du cavalier. Ce qui est le pire des débourrages ! Il en est de même dans tous les pays d'Amérique latine.
L'indien près de la nature
Les Indiens d'Amérique du Nord avaient un moyen très astucieux de faire accepter toutes les caresses possibles au jeune poulain ou au cheval adulte sans qu'il ait la possibilité de s'esquiver ou de se défendre : ils le faisaient entrer dans l'eau jusqu'aux épaules, ce qui l'immobilisait presque entièrement.
La méthode Miller
Il y a cent ans, aux États-Unis, les cow-boys n'avaient pas de temps à accorder à l'éducation des jeunes poulains. Ils débourraient leurs chevaux adultes par la force. Mais, depuis quelques décennies, ils emploient des méthodes plus douces, qui donnent de meilleurs résultats. Un vétérinaire, le docteur Miller, les a résumées et ordonnées pour en faire la méthode qui porte son nom et qui est maintenant connue dans le monde entier.

Le pansage des grands jours

Au quotidien, le pansage en quatre temps (étrille, bouchon, brosse en soie, cure-pied) est en général suffisant. Mais, de temps en temps, lors d'une sortie ou simplement pour «faire beau» votre cheval, un pansage plus sérieux est nécessaire.

Des finitions qui font la différence

Le pansage des grands jours est un pansage fait à fond, auquel on ajoute quelques finitions qui font toute la différence.
Au travail
  1. Commencez par étriller le cheval à fond avec une bonne étrille en plastique, qui décolle bien la poussière et fait briller le poil. Évitez la tête et les parties osseuses ou sensibles (ventre, intérieur des cuisses). Passez ensuite le bouchon avec le plus grand soin sur tout le corps, sans oublier le creux de l'auge, la base de la crinière, la nuque, les membres sur toute leur hauteur (frottez bien les genoux), la pointe des jarrets, les boulets, et brossez soigneusement le creux des pâturons. Au passage, brossez rapidement les crins pour les dépoussiérer.
  2. Passez la brosse douce sur tout le corps, tête et membres compris. Consacrez y tout le temps nécessaire : la brosse douce fait des miracles si l'on y met un peu d'ardeur. Prenez maintenant une époussette bien propre et passez-la partout, avec un soin particulier sur la tête et les membres. Débarrassez-la régulièrement de la poussière accumulée en la faisant claquer loin du cheval.
  3. Il vous faut deux éponges douces et propres. Mouillez la première éponge avec un peu d'eau tiède et propre, essorez-la, et passez-la autour des yeux. Rincez-la et nettoyez la partie externe des naseaux, et si nécessaire la commissure des lèvres.
  4. Jetez l'eau ; rincez le seau et remplissez-le à nouveau d'eau tiède et propre. Mouillez la seconde éponge et nettoyez l'anus et les parties génitales : pourtour de la vulve et mamelles chez les juments, fourreau chez les mâles.
  5. Curez les pieds avec soin, puis brossez-les avec une petite brosse en chiendent afin que la sole et la fourchette soient tout à fait nettes. Brossez si nécessaire la paroi du sabot pour éliminer la paille ou le crottin collés. A l'aide d'un pinceau, enduisez de graisse à pieds ou d'huile l'intérieur, puis l'extérieur du sabot.
Le bon geste
Les queues claires virent facilement au jaune pisseux : il faut les laver régulièrement. Utilisez un shampooing doux sans parfum ou un shampooing spécial pour chevaux gris.

La crinière et la queue

Rien de tel que des crins brillants et aériens pour mettre en valeur la beauté et le panache du cheval.
Au travail
  1. Une fois que vous avez dépoussiéré la base de la crinière avec le bouchon et la brosse en soie, livrez-vous à un démêlage soigneux des crins tout au long de l'encolure, sans oublier le toupet : le mieux est d'utiliser une brosse à cheveux à dents assez espacées et rigides.
  2. La queue d'un cheval peut être très fournie. Pour bien la démêler sans casser des crins, prenez votre temps. Procédez d'abord à un démêlage à la main, en séparant les crins mèche par mèche, sans tirer. Défaites les nœuds patiemment, sans les arracher. Employez ensuite un petit bouchon, une brosse douce ou une brosse à cheveux pour parfaire le démêlage en douceur. Posez-la en haut de la queue et laissez-la glisser le long des crins ; évitez d'«attaquer» à coups de brosses à toutes les hauteurs.
Le coin du pro
Les chevaux gris sont particulièrement difficiles à «ravoir» : pour retirer les taches jaunes au verdâtres, il existe différents trucs. Essayez la recette traditionnelle, qui consiste à frictionner la tache avec du charbon de bois avant de la nettoyer comme à l'ordinaire. On trouve aussi en vente des produits spécialement destinés au pansage des chevaux gris ou de robe très claire : stick pour les taches fraîches, étrille spécifique (pour les parties charnues seulement), shampooing sec pour les zones difficiles comme les coudes ou la pointe des jarrets.