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Natter la crinière

Dans les épreuves de présentation ou lors des compétitions, on voit beaucoup de chevaux nattés. Ces petits pions réguliers dégagent la tête et l'encolure du cheval et lui donnent un air bien peigné et solennel. Le tout étant de parvenir à les faire avec élégance...

Une mise en valeur gratifiante

Les nattes n'ont rien d'obligatoire en concours, mais elles prouvent que vous avez fait un effort de présentation et elles mettent en valeur le modèle du cheval et la façon dont il se déplace.
Il vous faut :
  • un peigne à dents courtes,
  • une éponge et de l'eau claire,
  • des élastiques courts, blancs, noirs ou de couleur,
  • une pince de coiffeur ou une pince à linge,
  • un tabouret stable ou un seau solide retourné.
Avant de commencer
Attachez votre cheval dans un coin tranquille, où ni lui ni vous ne serez dérangés. Si vous placez un filet à foin à portée de votre compagnon, il trouvera le temps moins long et restera plus volontiers immobile. Avant d'entamer le nattage, démêlez soigneusement la crinière, brassez-la, puis peignez-la. Essayez de compter combien de largeurs de peigne tiennent dans la longueur de l'encolure, afin de vous faire une idée du nombre de nattes que vous pourrez faire. Voyez à peu près quelle quantité de crins vous devez prendre par natte pour obtenir des tresses régulières.
Au travail
  1. Commencez par la nuque. Placez le tabouret ou le seau retourné près du cheval. Humidifiez la partie de la crinière par laquelle vous commencez avec l'éponge essorée (ce n'est pas indispensable si les crins sont lisses et bien toilettés). Séparez une touffe de crins en faisant une raie avec le peigne. Écartez sa voisine et immobilisez-la avec la pince.
  2. Ayez un élastique prêt, enfilé sur un doigt par exemple. Séparez la touffe de crins en trois brins égaux et tressez ceux-ci en serrant un peu, mais sans excès, et régulièrement à chaque croisement. Un peu avant de parvenir à l'extrémité des crins, arrêtez la tresse en faisant une boucle avec l'élastique.
  3. Sans lâcher, roulez la natte sur elle-même par dessous, jusqu'à former un petit « pion » d'environ 3 ou 4 cm de long à la base de la crinière. Passez et repassez l'élastique pour bloquer le pion.
  4. Poursuivez de même sur toute la longueur de la crinière. Prenez soin d'orienter vos tresses vers le bas, afin que vous puissiez les rouler sans qu'elles se dressent sur le haut de l'encolure.
  5. Terminez par le toupet, en ayant soin de placer votre tabouret légèrement sur le côté et non juste devant le cheval. Ne serrez pas trop la natte de toupet afin qu'elle retombe souplement sur le front.

Les finitions

Les nattes ou pions ont surtout pour but de dégager la tête et l'encolure, et de montrer un cheval net. Mais elles peuvent devenir de véritables ornements !
L'adhésif
Pour finir votre nattage, vous pouvez poser par-dessus chaque élastique un tour d'adhésif blanc ou de couleur, en prenant soin de le placer toujours à la même hauteur afin que l'effet obtenu soit très régulier. Le ruban est très décoratif et maintient les pions bien en place. Toutefois il est contraignant à poser et il n'est pas évident de le placer avec une parfaite régularité. Comme il se voit bien, mieux vaut avoir la main sûre. Il présente aussi l'inconvénient de se retirer difficilement et d'arracher bon nombre de crins au passage. On peut donc se contenter d'élastiques blancs ou de couleur, discrètement décoratifs.
Le choix des couleurs
On peut opter pour la discrétion ou pour l'ornement. Dans le premier cas, on choisi des élastiques d'une couleur discrète, qui se fond dans la crinière du cheval : blanc si les crins sont clairs, noirs s'ils sont foncés. L'avantage de cette solution est qu'une natte un peu décalée, trop épaisse ou irrégulière, ne se remarque guère. A l'inverse, des élastiques de couleur (rouges, jaunes, verts, etc.) soulignent l'alignement des pions. Ils sont très décoratifs, pourvu que le « natteur » soit habile...
Bon à savoir
Les départs en concours se font souvent de bonne heure le matin, et l'on est assez tenté de faire les nattes la veille. Mais attention, ça tiraille et ça démange, et beaucoup de chevaux passent la nuit à se gratter avec ardeur : le matin, tout est à refaire !
Le bon geste
Attention, ne laissez pas votre cheval natté trop longtemps. Les crins ainsi attachés le tiraillent un peu et un tressage serré casse et arrache les crins. Retirez les pions aussitôt après l'épreuve et brassez doucement la crinière

Déterminer l’âge d’un cheval

Déterminer l'âge d'un cheval, en particulier d'après sa denture, présente moins d'intérêt de nos jours que par le passé. En effet, les papiers du cheval, obligatoires, permettent le plus souvent de connaître son âge exact.

« Boucher » son cheval

En estimant l'état d'usure des incisives inférieures des chevaux, on peut avoir une idée assez précise de leur âge, surtout avant dix ans. Toutefois, une alimentation très abrasive peut faire paraître un cheval plus vieux qu'il n'est.
Une poussée constante
Les dents des chevaux poussent tout au long de leur vie. Ils possèdent, en effet, une grande réserve dentaire qui se dissimule dans leurs gencives. Peu à peu, ils usent leurs dents et consomment cette réserve. Cela permet aux équidés de se nourrir d'herbes riches en silice et particulièrement râpeuses. Lorsque l'on coupe la dent d'un jeune cheval dans sa longueur, on constate que sa structure n'est pas régulière. Il suffit donc de réaliser des coupes transversales de cette jeune dent pour imaginer l'aspect que présentera sa table dentaire au fur et à mesure de son usure. En comparant ces coupes avec ce que l'on observe sur les incisives inférieures des chevaux, on peut avoir une idée assez précise de leur âge. C'est ce que l'on appelle « boucher » un cheval.
Quel âge a-t-il ?
  • 6 jours : le poulain ne présente que ses incisives de lait centrales (les pinces), deux en haut et deux en bas.
  • 6 semaines : il possède huit incisives de lait. Quatre pinces et quatre mitoyennes.
  • 6-8 mois : les dernières incisives de lait (les coins) percent.
  • 2 ans : toutes les incisives de lait sont pleinement développées.
  • 3 ans : les pinces s d'adulte sortent. Elles sont plus larges que les dents de lait qu'elles remplacent.
  • 5 ans : la bouche du cheval est « faite ». Toutes ses dents de lait ont été remplacées par des dents d'adulte. Les coins sont au contact les uns des autres. Les canines sont également sorties chez les mâles et chez quelques rares juments dites « bréhaignes ».
  • 6 ans : les pinces sont dites rasées, c'est-à-dire qu'elles ne présentent plus de cavité centrale. Les incisives inférieures ont une coupe triangulaire.
  • 8 ans : aucune des incisives ne présente plus de creux central. Sur les pinces apparaît une tache brune, en avant de l'émail central, nommée « l'étoile radicale ».
  • 10 ans : apparaît le signe de Galvayne qui est une trace sombre sur l'extérieur des coins. Toutes les dents possèdent une étoile radicale.
  • 14 ans : le signe de Galvayne descend jusqu'au milieu des incisives externes. L'émail a disparu ou ne présente plus qu'une petite tache claire. L'étoile radicale prend une forme ronde.
  • 18 ans : le signe de Galvayne descend jusqu'aux trois-quarts des coins. Toutes les incisives sont, vues du dessus, triangulaires. Il n'y a plus aucune trace d'émail.
  • 20 ans : le signe de Galvayne a strié tous les coins, de haut en bas. Les incisives ne sont plus tout à fait contiguës.
  • 25 ans : Le signe de Galvayne disparaît dans le haut des coins. L'angle dentaire est très fermé.
L'angle incisif
Un poulain présente de toutes petites dents bien alignées les unes avec les autres. Au fur et à mesure que l'animal prend de l'âge, l'angle que forment les incisives, observé de profil, se ferme. Un cheval dont les dents du devant semblent avancer pour former un véritable bec est en général très âgé.

D'autres façons d'estimer l'âge

Les chevaux ont en général deux âges : leur âge véritable et leur âge administratif.
Du côté de l’administration
Par convention, l'administration estime que les chevaux prennent tous une année supplémentaire au le 1er janvier. Un poulain qui naît en juillet a don c un an au 1er janvier comme celui qui est né en février. Par ailleurs, tous les chevaux munis de papiers sont « à la lettre ». Cela signifie que la première lettre de leur nom indique leur âge. Ainsi, tous les poulains selle français ou trotteurs nés en 1997 ont un nom qui commence par « J », ceux de l'an 2000 par « M ». Seuls les pur-sang font exception à la règle.
Jeune ou vieux ?
Voici comment avoir une idée de l'âge d'un cheval. Ce procédé n'est toutefois pas très sûr : il permet simplement de distinguer les animaux jeunes des animaux âgés. Un jeune cheval possède un bout du nez plutôt carré, des lèvres fermes et lisses, des salières (creux au-dessus des orbites) pleines. Sa peau est fine, souple et élastique; elle revient aussitôt en place lorsqu'on la pince. Les chevaux de plus de 18 ans ont souvent les salières creuses, le nez allongé (l'angle incisif s'étant accentué), les lèvres très plissées, la lèvre inférieure étant souvent relâchée. Ils ont également tendance à grisonner autour des oreilles ou au-dessus des yeux. Les chevaux gris deviennent de plus en plus clairs en vieillissant. Gris foncé, pommelé ou non, vers 4-5 ans, ils deviennent gris pommelé plus clair, puis les zones de blanc s'étendent. Un cheval blanc a au moins huit ou dix ans (à moins qu'il ne soit albinos). Un cheval gris truité est un cheval âgé, car ces marques ne surviennent qu'avec le temps.

Le harnachement du cheval en CSO

Quand on regarde certaines photos prises durant les concours de saut d'obstacles, on est parfois surpris par le nombre de harnais et d'accessoires utilisés par les cavaliers : hackamore, amortisseur de dos, bavette, martingale, bricole, bonnet d'oreille, etc. Rassurez-vous, cela n'a rien d'obligatoire !

Une grande liberté

Le règlement des concours de saut d'obstacles ne prévoit aucune restriction en ce qui concerne les selles et les brides. Les cavaliers sont donc libres d'adopter le matériel qui leur convient et ils ne s'en privent pas !
Des accessoires de protection
Ces dernières années, deux accessoires se sont taillé la part du lion sur le marché du harnachement : l'amortisseur de dos et la sangle à bavette. Tous deux sont destinés à protéger le cheval, mais de manière très différente.
Les chevaux d'obstacles portent souvent, sur les parcours, des crampons. En «troussant» (c'est-à-dire en relevant fortement les antérieurs avec les genoux fléchis) pour franchir les obstacles, il arrive qu'ils se blessent au niveau du passage de sangle avec les crampons. Le passage de sangle est un endroit stratégique ; toute blessure, même légère, risque de s'aggraver à cause du frottement de la sangle et d'entraîner le repos forcé du cheval.
La sangle à bavette est munie d'un solide tablier de cuir destiné à prévenir ces blessures. Elle a été très largement adoptée par les cavaliers de concours hippiques.
L'amortisseur de dos
L'amortisseur de dos est une sorte de petit tapis épais que l'on place entre la selle et le tapis de selle. Il joue avant tout un rôle préventif. A l'obstacle, la selle se décolle du dos du cheval lors du planer, puis se rabat en claquant à la réception. Dix ou onze fois par parcours, cela finit par meurtrir le cheval ! L'amortisseur sert donc à amortir les chocs. On le fait avec des matières très diverses, de la simple laine naturelle à l'éponge alvéolée en passant par le gel polyuréthanne et autres matières synthétiques. Un bon amortisseur doit avoir une coupe anatomique ou être préformé. Il doit aussi laisser passer l'air, faute de quoi il risque d'échauffer le dos du cheval.
L'un des problèmes majeurs de l'amortisseur est sa tendance à se déplacer : certains fabricants proposent donc des tapis de selle «spécial amortisseur» munis d'une poche dans laquelle on glisse l'amortisseur.
Collier et bricole
Bricole et collier de chasse font partie du «kit» du cavalier de concours. Ils permettent de stabiliser la selle et, notamment, d'empêcher son recul malgré l'importance des mouvements du cheval lors des sauts. Bricole et collier doivent être ajustés de façon à limiter le déplacement de la selle sans gêner celui du cheval. Choisissez des modèles réglables en plusieurs points, dans des matières souples et non irritantes.
Pourquoi le hackamore ?
Le hackamore est une embouchure couramment employée sur les terrains de concours. Cela ne doit pas faire oublier qu'il s'agit d'un harnais très puissant, d'autant plus dangereux qu'il est placé bas sur le nez : il peut entraîner des fractures de l'os nasal. Le hackamore peut remplacer le mors, pendant un certain temps, chez un cheval qui ne supporte pas celui- ci : parce qu'il est blessé à la bouche ou parce qu'il a subi une main trop dure et qu'il doit être rééduqué. Mais il ne doit pas être employé dans une escalade dangereuse et vaine de moyens de plus en plus sévères pour tenir un cheval chaud.

Tout est permis

Le règlement des concours de saut d'obstacles n'impose pas d'embouchures particulières, et n'en interdit pratiquement pas. On s'en remet donc au bon sens du cavalier pour s'en tenir à des harnais doux et adaptés à une équitation raisonnée.
Du filet au hackamore
Du côté des harnais de tête, tout est permis en CSO : filet, pelham, bride, hackamore, filet releveur, etc. Ces harnais doivent néanmoins répondre à certains critères : longueur des branches, poids de l'embouchure, nature des muserolles. Prenez connaissance du règlement avant de choisir votre harnachement.
Les martingales
L'emploi d'enrênements est en revanche très restreint sur les parcours. Seules la martingale à anneaux et la martingale fixe (sur la muserolle française) sont autorisées. Ces deux enrênements ont un effet abaisseur et imposent au cheval un placé minimum. Ils l'empêchent d'échapper aux actions de la main en renversant l'encolure. Les martingales doivent être précisément réglées afin d'exercer leur effet sans limiter dangereusement la liberté d'encolure du cheval.

La sécurité en extérieur

Vigilance et bon sens

Lorsque vous sortez en promenade avec votre moniteur habituel, celui-ci prend en principe soin de votre sécurité. Mais vous devez respecter quelques règles de base.
Les distances
En extérieur, les chevaux préfèrent en général rester groupés : cela les rassure. En conséquence, lorsqu'un cheval s'éloigne du groupe parce qu'il traîne ou parce qu'il s'est mis à brouter un peu d'herbe, il a tendance à rejoindre ses congénères en prenant brusquement le trot ou même le galop sans se préoccuper des ordres que vous lui donnez. Vous risquez alors de perdre le contrôle de votre monture et, même, de tomber. L'excitation étant communicative, les autres chevaux vont sans doute s'agiter eux aussi, déclenchant une débandade dangereuse. Empêchez donc votre cheval de prendre du retard : donnez des jambes pour qu'il accélère l'allure s'il prend du retard par rapport au groupe et empêchez-le de brouter. A l'inverse, évitez de vous tenir trop près du cheval qui précède car il risque de botter s'il sent le nez de votre monture trop près de sa croupe : gardez au moins 1,50 m de distance au pas, un peu plus au trot.
Ne rêvez pas
Sous prétexte que votre cheval suit celui qui marche devant, ne vous plongez pas dans vos rêveries. Vous devez rester vigilant, car l'extérieur est, souvent, plein de surprises. Tenez toujours fermement les rênes en les bloquant entre le pouce et l'index, même si elles sont longues. Restez tonique afin d'éviter les risques de chute en cas d'écart ou de démarrage brutal de votre cheval. Enfin, écoutez attentivement les indications du moniteur et, quand vous n'avez pas bien entendu ses propos, demandez qu'on vous les répète.
Repérez les dangers
En extérieur, on est toujours à la merci d'une surprise. Vous devez apprendre à repérer les dangers potentiels. Ceux-ci sont de deux sortes :
  • ceux qui risquent de blesser le cheval ou de vous blesser, tels que sols pierreux ou glissants, trous ou descentes abruptes, branches basses, buissons épineux, fils de fer barbelé, etc.
  • ceux qui risquent d'effrayer le cheval et de provoquer fuite ou écart. Une bâche recouvrant un tas de foin qui claque au vent lorsque vous passez tout près, un sac plastique qui s'envole près de lui, la proximité d'une route passante, l'approche d'un véhicule, etc.
Attention, danger !
Pas de casque, cheveux au vent, « pantalons pattes d'éléphant » qui peuvent s'accrocher aux buissons, baskets qui risquent de s'enfoncer et de se bloquer dans les étriers... les cavaliers en vacances oublient parfois les règles fondamentales de la sécurité. N'en faites pas autant, il y va de votre vie !
Que faire quand le cheval broute ?
Les chevaux d'instruction recourent souvent à des techniques très efficaces pour échapper à l'autorité encore vacillante des jeunes cavaliers. Notamment quand il s'agit de brouter l'herbe du bas-côté. Beaucoup de chevaux arrachent brusquement les rênes des mains de leur cavalier en donnant un grand coup de nez vers le bas. Une fois qu'ils ont le nez par terre, le cavalier s'acharne en vain à essayer de leur faire remonter l'encolure par la force. Pour y parvenir, donnez vigoureusement des jambes en tirant par petits coups secs sur les rênes. Vous pouvez aussi employer la cravache ,une claque sèche derrière la jambe, mais gare au départ !

Partir en balade

Vous êtes en vacances et vous avez envie de faire une balade à cheval avec le club voisin? Attention, tous les établissements ne sont pas sûrs...
Un tourisme peu sûr
Dans les régions touristiques, de nombreux établissements proposent des promenades à cheval, même aux cavaliers débutants. évidemment, la tentation est forte d'en profiter pour faire ses premières sorties. Mais, attention, ces établissements manquent souvent de sérieux. A vous de faire un bilan honnête :
  • serez-vous capable de maîtriser le cheval en extérieur si la situation devient difficile ?
  • les chevaux de l'écurie en question semblent-ils en bonne santé et bien éduqués ?
  • les personnes responsables vous semblent-elles réellement dignes de confiance ?
En général, il vaut mieux s'adresser uniquement aux établissements affiliés à une délégation ou à une fédération équestres.
Une tenue adaptée
Monter à cheval en short ou en tenue de ville, c'est s'exposer non seulement à des moments très inconfortables, mais aussi à de vrais risques. Ayez toujours un pantalon adapté à l'équitation, portez des chaussures avec un talon (pas de baskets) qui empêchera le pied de s'enfoncer complètement dans l'étrier. Attachez vos cheveux et ne portez pas d'écharpe ou tout autre accessoire flottant au vent qui risquerait de s'accrocher aux branchages ou aux boucles du harnachement en cas de chute. Enfin, ne montez jamais sans votre casque, même s'il fait 30° C et que les autres cavaliers sont en tenue de plage.
Les accidents de terrain
Montées, descentes, fossé ou tronc qu'il faut franchir: vous devez à la fois prendre soin de ne pas gêner le cheval, afin qu'il puisse s'équilibrer correctement, et garder le contrôle de votre propre équilibre. N'hésitez pas à attraper une poignée de crins pour affermir votre assiette et bien suivre le mouvement. N'abandonnez pas les rênes sur l'encolure, mais ne les ajustez pas excessivement pour autant : accompagnez bien les déplacements de la tête et laissez le cheval avancer le nez pour jauger la difficulté.

Le horse-ball

Au horse-ball, tout est dans la solidarité. Pas question de s'amuser seul avec la balle. Il faut jouer avec son équipe et faire équipe avec son cheval !

La balle au panier

Le déroulement incroyablement rapide et parfois impressionnant des matchs de horse-ball ne doit pas décourager les amateurs qui ont envie d'y jouer : une partie de horse-ball au club, c'est plutôt amusant.
Une tradition argentine
Un jeu pratiqué au XVIIe siècle serait à l'origine du horse-ball. A l'époque, un canard mort enfermé dans un sac de cuir fait office de balle. Tous les coups sont permis et le joueurs ne se privent pas de cette liberté : c'est au point qu'en 1796 l'église excommunie les joueurs et refuse d'enterrer ceux qui sont morts au cours d'une partie ! Un peu moins de deux siècles plus tard, une première version du horse-ball, pratiqué avec une balle de cuir munie de poignées, devient jeu national en Argentine.
Le horse-ball en Europe
Le horse-ball s'est développé en Europe il y a seulement une vingtaine d'années. Il a été codifié par Jean-Paul Depons, en France, en 1978. La France compte aujourd'hui plus de 400 équipes de horse-ball et ce jeu s'est répandu dans de nombreux pays d'Europe.
Le but du jeu
Après ramassage de la balle, il y a, comme au rugby, des passes, des touches et des remises en jeu. Chaque équipe s'efforce de marquer le plus de buts possible en allant placer la balle dans le panier de l'équipe adverse. Les cavaliers d'une même équipe doivent galoper jusqu'à la ligne de pénalité en se faisant des passes, puis lancer la balle dans le panier. Bien entendu, les joueurs de l'autre équipe se déploient pour bloquer les attaquants et tenter de récupérer la balle. Lorsque la balle tombe à terre, il faut la ramasser sans mettre pied à terre !
Un sport exigeant
Le horse-ball demande au cavalier de sérieuses qualités sportives. Côté mental, esprit d'équipe, vivacité, audace, sang-froid et bon caractère sont de circonstance. Côté physique, le horse-ball demande avant tout un sens aigu de l'équilibre, beaucoup de souplesse, de l'énergie et un corps musclé. La précision et l'habileté au lancé sont bien sûr nécessaires.
A tous les niveaux
Bien sûr, les joueurs de compétition sont des cavaliers aguerris qui connaissent bien le cheval et possèdent une assiette à toute épreuve. Ils s'entraînent régulièrement en équipe et individuellement. Mais des cavaliers encore débutants peuvent jouer au horse-ball à titre de mise en selle. Dans l'excitation du jeu, ils oublient leurs craintes et se découvrent des moyens qu'ils ignoraient !
Le bon geste
Avant de commencer une partie, il faut penser à se protéger : bandes et cloches pour le cheval, genouillères, épaulettes et casque pour le cavalier.
Attention, danger
Un cheval ombrageux ou agressif est dangereux au horse-ball, qu'il s'agisse d'une partie « au club » ou d'un match de compétition. Il risque de blesser un autre cheval ou un joueur comme de faire tomber son cavalier.

Le cheval de horse-ball

Un sang chaud, mais du sang-froid
Démarrages foudroyants, arrêts soudains, demi-tours, changements de pied, le horse-ball demande au cheval de véritables décharges d'énergie. Équilibre et vitesse sont indispensables. Un bon cheval de horse-ball est un animal vif, agile et maniable. Mieux vaut qu'il ne soit pas trop grand car comment ramasser une balle s'il mesure 1,70 m au garrot ? Le cheval idéal est également intelligent et possède un tempérament conciliant et sociable car, dans le feu de l'action, les montures sont pratiquement en contact.
Le sens de la balle
Les chevaux adaptés à ce jeu développent assez vite «le sens de la balle». Au début, cette chose volante qui arrive droit sur eux provoque écarts et fuites. Mais les animaux entraînés comprennent que leur cavalier souhaite suivre de près la balle et anticipent son désir, participant ainsi au jeu. .
Les principales règles du jeu
  • Le terrain de horse-ball mesure 25 m x 65 m.
  • A chaque extrémité du terrain, au centre du petit côté, se dresse un but circulaire de 1 m de diamètre et muni d'un filet. Il est fixé à 3,50m de hauteur, le bas du panier se trouve donc à 2,50 m du sol.
  • Chaque équipe compte 4 joueurs, plus deux joueurs de réserve.
  • Les joueurs ne peuvent mettre pied à terre durant le match.
  • Un joueur ne peut garder la balle plus de 10 secondes.
  • Pour tirer, les joueurs doivent s'arrêter sur une ligne de pénalité placée à 10 ou 5 m du but.
  • Les mauvais traitements aux chevaux, sur le terrain et hors du terrain, sont interdits. Les arbitres peuvent pénaliser ou éliminer les contrevenants.
  • Deux arbitres surveillent la partie, l'un à pied, l'autre à cheval. Seuls les capitaines des équipes peuvent discuter leurs décisions.
  • Chaque partie est divisée en deux périodes de 10 min, séparées par une mi-temps de 3 min.
  • L'équipe qui marque le plus de buts gagne la partie.

La dominance

Le cheval vit en troupeau. Comme toute société, ce troupeau est structuré pour servir l'intérêt de l'espèce, du troupeau et de chacun des individus qui le compose. La nature a prévu une organisation fondée sue la dominance. Mais ce n'est pas le plus fort qui l'emporte.

Un partage équitable des responsabilités

Un dominant est celui dont l'autorité est reconnue. La dominance n'est pas établie pour toujours : elle doit être réaffirmée régulièrement. Dominer est une responsabilité. Les dominants prennent les décisions : la survie des autres dépend d'eux.
L'étalon impose sa loi
Le troupeau est constitué d'un seul étalon, de plusieurs juments et de poulains âgés de moins de deux ans. Après deux ans, ces derniers sont chassés du troupeau. Parfois, l'étalon chasse une ou plusieurs juments de son harem. Dans certains cas, il le fait parce qu'elles sont âgées, donc moins bonnes reproductrices. Dans d'autres cas, il semble avoir de bonnes raisons qui nous échappent. Ces femelles écartées sont souvent récupérées par un jeune étalon qui cherche à se constituer un harem. Sur le plan de la gestion du troupeau, dans la nature, l'étalon décide.
Respect des règles : le rôle de la jument
En revanche, le jeune poulain désobéissant n'a pas affaire à l'étalon. Ce dernier ne s'occupe pas non plus de savoir où le troupeau va manger et se désaltérer. L'éducation des jeunes, les règles de vie quotidienne et de survie sont assurées par une jument dominante. Il s'agit en général d'une jument d'un certain âge, expérimentée, qui représente en quelque sorte le «sage» du troupeau. Bien qu'elle ait pleine autorité, elle passe souvent le relais. Elle est, par exemple, responsable de l'éducation des poulains, mais la surveillance des tout petits est partagée avec les autres mères.
Un langage clair, sans violence
Pour s'imposer, la jument dominante n'a pas besoin de se battre ­ tout au plus se contente-t-elle de quelques mimiques menaçantes. On la respecte parce qu'elle rassure et qu'elle protège : elle sait où il faut aller pour se nourrir, boire et dormir en paix; chaque cheval se sent en sécurité tant qu'il la suit et fait ce qu'elle indique. S'il remet en question l'autorité du dominant, il sait qu'il se met en danger. La jument impose son autorité naturelle par un langage corporel clair. Si, par exemple, elle se place de face, épaules au carré, oreilles droites, naseaux plus ou moins dilatés, gare à celui qu'elle regarde ! Il s'éloigne et se tient à bonne distance. Si elle montre son flanc, baisse la tête, comme pour brouter ou vaquer à ses occupations, tout va bien: on peut s'approcher !
Pas de conclusions hâtives
Ce n'est pas parce que votre cheval ne veut marcher qu'en tête du groupe qu'il est dominant. Il y a même de fortes chances pour que ce soit l'inverse : il a peur d'être mangé s'il reste en arrière. Et il ne vous fait pas confiance du tout pour le protéger. On peut difficilement définir une vraie dominance dans nos prés. Il faut se garder de trop simplifier. Seule une longue observation, notamment dans les moments clés comme la distribution des repas, vous permettra de découvrir quelques comportements types et d'avancer des hypothèses prudentes sur la hiérarchie qui s'est installée dans le petit monde du pré ou de l'écurie.

La hiérarchie dans votre pré

L'existence du cheval en captivité ne reproduit pas fidèlement le modèle naturel. On retrouve certaines attitudes de base, mais elles s'appliquent souvent de façon incohérente.
Le pré, ce n'est pas la liberté
Les chevaux au pré ne sont pas totalement dans leur environnement naturel. Ils vivent dans de petites surfaces closes, sans pouvoir choisir leurs compagnons. En général, le groupe ne comprend pas d'étalon, mais il peut y avoir des mâles castrés. Les chevaux organisent alors une petite société artificielle, qui ne correspond plus à celle du troupeau libre. Une hiérarchie précise s'installe ­ qui peut être remise en question lors de l'introduction d'un nouveau compagnon. Les dominants ne sont pas forcément des juments.
Une dominante chez soi
Néanmoins, il se peut que vous ayez une jument dominante. Elle se reconnaît à son attitude générale. Montée, elle est capable du meilleur. Elle est plus difficile à travailler au départ, car elle sait prendre des initiatives et décide de ce qui est bon pour elle. Elle sera excellente sous la selle d'un véritable homme ou femme de cheval, et malheureuse, voire dangereuse, avec un cavalier qui la traitera durement. Au pré, elle éduque en douceur mais avec fermeté tous les chevaux qu'on lui confie. Elle n'est pas agressive, mais trouve toujours le moyen de s'imposer. Elle n'a pas son pareil pour rassurer le nouveau qui a peur, pour mater celui qui ne craint rien.
A éviter
Lorsque vous voulez obtenir quelque chose d'un cheval, gardez en tête que la contrainte physique est le langage de celui qui est situé le plus bas dans l'échelle de la hiérarchie. Si le cheval vous classe dans cette catégorie inférieure, il ne vous fera plus confiance. Les problèmes engendrés sont, hélas, bien connus: difficulté à séparer le cheval du troupeau lors d'une promenade, rétivité, défenses diverses, peur injustifiée, etc.