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Le cross : généralités

Le cross est le moment le plus spectaculaire d'un concours complet. Les obstacles souvent très impressionnants demandent au cheval beaucoup de cœur et une grande résistance car ils se succèdent sur un parcours chronométré de plusieurs kilomètres.

Une épreuve sévère pour un cheval courageux

Un cheval qui galope d'un bout à l'autre d'un cross et avale l'une après l'autre les difficultés du parcours mérite toute notre admiration.
Des qualités multiples
Le cross a pour but de démontrer l'agilité, la vitesse et l'endurance du cheval ainsi que ses capacités au saut. Dans les épreuves de niveau inférieur, le cross constitue à lui seul l'épreuve de fond. Dans les concours d'un niveau supérieur, il est précédé par les routiers et le steeple. Au départ du cross, le cheval en a donc déjà. plein les pattes ! C'est pourquoi certains cavaliers s'efforcent de parcourir les deux routiers et le steeple dans un temps assez court : le temps de repos entre ces trois premières phases (A, B, C) et le cross (phase D) est alors plus long et le cheval peut récupérer pendant quelques minutes avant d'entamer ce long effort.
Le parcours
Un parcours de cross s'étend sur une distance de 2 000 à 4 200 m selon le niveau des épreuves. Les obstacles doivent être fixes et imposants par leur forme et leur apparence. La hauteur de la partie fixe ne doit jamais dépasser 1,20 m. Mais ces obstacles sont souvent placés sur des accidents de terrain, en montée, en descente, devant ou au-dessus d'un trou, ce qui les rend à la fois plus impressionnants et plus difficiles à sauter. De nombreux obstacles comportent plusieurs parties et demandent donc plusieurs sauts. Un coffin, par exemple, comporte un droit situé dans une descente, un fossé en saut de puce et un second droit en saut de puce situé en montée. C'est un obstacle technique qui demande au cheval une grande agilité et beaucoup de «bondissant».
La reconnaissance
Un plan détaillé du parcours de cross est distribué aux concurrents avant l'épreuve. Mais une reconnaissance à pied est, bien sûr, indispensable. Ce n'est pas forcément la partie la moins sportive d'un concours complet trois ou quatre kilomètres à pied, par monts et par vaux, qu'il pleuve ou qu'il vente ! En général, une seule reconnaissance ne suffit pas pour se faire une idée claire de chaque obstacle et de son abord ainsi que pour mémoriser correctement le parcours. De nombreux concurrents contournent la difficulté en utilisant une moto !

A vos marques

En théorie, sur le parcours de cross, le cavalier peut choisir son allure. Mais, pour se classer, il doit prendre un galop rapide dès le départ et le maintenir jusqu'à l'arrivée.
Le départ
Le départ d'un cross est un moment excitant. Le cavalier doit se présenter à l'heure qui lui a été indiquée. Les concurrents se succédant, un cavalier en retard risque de gêner le suivant et, dans ce cas, le juge peut annuler son départ. Le concurrent au départ se place devant la ligne signalée par des fanions rouges et blancs. On n'exige pas du cheval une immobilité parfaite, mais il ne doit pas franchir la ligne. Un juge donne le signal du départ et le chronomètre commence à tourner tandis que le cheval s'élance au galop.
Le temps
Le chronomètre ne s'arrête que lorsque le cheval franchit la ligne d'arrivée à moins qu'il soit éliminé. Il existe sur chaque parcours un temps optimal : si le concurrent parvient à parcourir le cross dans ce temps (ce qui n'est pas facile), il n'a pas de pénalité. Les secondes ou les minutes de dépassement par rapport à ce temps donnent des points de pénalité. Un temps inférieur au temps optimal n'apporte aucun bonus. Enfin, si le temps dépasse une certaine limite, le concurrent est éliminé. Un cross dure de 4 à 5 minutes et demie environ. C'est une longue course : les chevaux sont toujours épuisés et très essoufflés à l'arrivée.
Les erreurs de parcours
Il est assez facile de se perdre sur un cross : l'allure est vive et la parcours n'est pas signalé de bout en bout. Un cavalier qui s'égare risque des pénalités pour dépassement de temps. S'il oublie un obstacle au passage, il est éluminé.

L’attache en randonnée

En randonnée, le cavalier ne fait pas qu'avancer : il est bien agréable aussi de s'arrêter ! Il faut alors attacher son cheval de façon qu' il ne puisse ni s'échapper ni se blesser.

Comment et où attacher son cheval ?

Si vous voulez être certain que votre cheval ne pourra ni se blesser ni s'échapper, vous devez choisir avec beaucoup de soin l'endroit où vous l'attacherez.
Un problème de saison
Tout d'abord, la saison vous guide : à l'abri du soleil l'été, sans quoi il risque le « coup de chaleur » ou insolation. C'est grave et ce serait dommage de devoir mettre fin à votre balade par une si belle journée ! L'hiver, choisissez un lieu à l'abri du vent et de la pluie. Mais, s'il fait froid, préférez l'attache au soleil !
Les différents points d'attache
Quels qu'ils soient, les points d'attache doivent se trouver dans un lieu calme, où personne ne viendra tourner autour des chevaux. Ils doivent être situés loin des routes et de tout ce qui risque de surprendre et d'effrayer les chevaux (machines agricoles, ouvriers au travail, etc.).
  1. L'anneau : si, par chance, il y a des anneaux d'attache, profitez-en . Un anneau doit se trouver à bonne hauteur (au moins à 1,30 m du sol). Plus il est haut, mieux c'est. Vérifiez qu'il soit solidement scellé au mur.
  2. L'arbre : l'arbre peut constituer une bonne attache. Si vous le pouvez, attachez votre cheval à une branche qui se situe au-dessus de lui. Vous évitez ainsi les risques de prise de longe. Il est même difficile pour lui de tirer au renard si l'idée lui en venait (il faudrait qu'il tire vers le bas !). Attention, attachés à un arbre, certains chevaux en grignotent l'écorce. Ce n'est, en général, pas dangereux pour le cheval, mais ça l'est pour l'arbre qui peut en mourir. A surveiller donc. Si vous choisissez d'attacher directement au tronc, il faut vous assurer que la corde ne peut pas glisser vers le sol.
  3. La branche souple : c'est, en fait, une branche d'arbuste ou le tronc d'un petit arbre. Le cheval, tout en restant attaché, peut brouter tout autour. Excellente solution pour les pauses un peu longues pendant lesquelles le cheval est content lui aussi d'avoir un petit « casse-croûte ». Attention, là aussi, qu'il n'attaque pas l'écorce : ces petits arbres sont fragiles !
  4. La ligne d'attache : c'est la solution des vrais « pros » de la randonnée, qui ne partent jamais sans une corde (qui sert à tout !) lorsqu'il y a plus de chevaux que de possibilités d'attaches naturelles. Entre deux arbres éloignés de plusieurs mètres, tendez une corde bloquée à une extrémité par un nœud « double-dutchrnan », à l'autre par un nœud de cabestan. Tout au long de cette corde, faites des boucles à l'aide de « nœuds de ligne ». Cette ligne d'attache doit être assez haute ; elle peut même être située au-dessus des chevaux.
Bon à savoir
Laissez à vôtre cheval son espace vital. La bonne distance : à deux mètres d'un autre cheval. Trop près des autres à l'attache, il se sentirait menacé et une bagarre pourrait survenir. Il vaut mieux ne pas prendre ce risque.

Le nœud d’attache de randonnée

Un nœud d'attache doit avoir deux qualités : il ne doit pas pouvoir se défaire tout seul ; un geste rapide du cavalier doit suffire à libérer le cheval.
Le cheval qui tire au renard
Un cheval ne devrait pas être choisi pour randonner s'il tire à l'attache. C’est un manque d'éducation trop grave qui met tout le monde en danger. Cependant, voici quelques solutions qui ne l'éduqueront pas mais vous permettront de gérer le problème le temps de la randonnée.
  • Mettez une ficelle de lieuse entre le point d'attache et sa longe. Ainsi, si le cheval tire, c'est la ficelle qui casse et non sa longe ou son licol.
  • Utilisez une longe élastique, ce qui limitera la possibilité d'appui.
  • Mettez une chambre à air entre la ficelle de lieuse et sa longe : vous cumulerez les deux avantages précédents.
Le coin du pro
En randonnée, les chevaux peuvent garder le licol sous les montants de filet et leur longe autour du cou, attachée soit par un nœud de chaise, soit par un nœud d'encolure non coulissant. Ainsi, il est facile de s'arrêter et d'attacher son cheval sans devoir chaque fois sortir le licol des sacoches ou débrider.

Le Haflinger

Ce grand poney fait l'orgueil des Autrichiens qui l'élèvent dans les montagne du Tyrol depuis plusieurs décennies. Plein de douceur et de force, le haflinger a été adopté sur tous les continents pour le travail et le loisir.

Un poney d’or et d’argent

Robe d'or, crinière d'argent et oeil de biche le haflinger est un poney magnifique et très séduisant.
Un ancêtre unique
Les haflingers sont tous issus d’un ancêtre commun, l’étalon arabe El Bedavi, importé au Tyrol en 1874. Croisé avec des juments du pays, ce cheval d’exception n’engendrait que des poneys d’une qualité rare, dont les descendants ont fini par constituer une race. De leur «patriarche» arabe, les petits chevaux de montagne tiennent leur port altier et leur élégance. Quant à leurs arrière-arrière-grand-mères, tyroliennes de pure souche, elles leur ont transmis leur solide rusticité.
L’influence d’un rude berceau
Depuis toujours, les Tyroliens ont élevé des poneys sur les alpages. Dans leur pays au surprenant mélange de douceur et de rudesse, les haflingers sont façonnés par des sols, un climat, une géographie et des herbages bien particuliers. Vivant longtemps libres dans la montagne, ils y acquièrent une étonnante robustesse et une endurance sans égale. Et le terrain accidenté, rocailleux, les amène à faire preuve d’une sûreté de pied que la mule pourrait presque leur envier.
Un cheval qui «parle» !
Le cheval est un animal à l’instinct grégaire puissant. Il a toujours besoin de ses congénères, ou au moins de ne pas les quitter du regard, ce qui n’est pas vraiment évident sur les pentes boisées. Aussi, à défaut de se voir à travers futaies et fourrés, les haflingers s’appellent. Ils se «parlent» ! Les amateurs de ce poney affirment en effet qu’il s’exprime dans un registre plus large que celui de ses congénères!
D’innombrables aptitudes
Le haflinger traditionnellement élevé au Tyrol naît et vit libre dans les alpages jusqu’à l’âge de quatre ans. Il est alors soustrait à son troupeau. Pour qui a un brin de tact, son débourrage ne pose guère de problèmes. On peut ensuite le destiner à tous les services, ou presque. Le haflinger est choisi par de nombreux poneys-clubs comme cheval de selle. Étant donné sa force et sa taille, il porte aussi facilement un adulte qu’un enfant. Ceux qui souhaitent se promener dans le calme trouvent dans cette monture paisible et complaisante un compagnon idéal. Le haflinger fait aussi merveille comme animal de bât. Et, bien sûr, il excelle à l’attelage, pour le loisir, le travail ou la compétition.

Type et tempérament

Le haflinger tient son nom de la ville de Hafling, où la race vit le jour. Mais à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Autriche perdit cette ville et la province qui l'entoure. On déplaça alors les haflingers vers le Tyrol. Ils sont donc bien tyroliens, mais pas d'origine !
Extérieur
La tête est bien dessinée, avec un bout du nez effilé. Le front est large et le regard intelligent et doux. Le corps est très puissant, avec une poitrine profonde et une épaule bien formée qui permet un geste assez ample et souple au pas et au trot. Les reins et la croupe sont charnus, les jambes courtes et solides, sans lourdeur. Sa taille ne doit pas dépasser 1,40 m
Robe
Elle est toujours palomino ou alezane, avec le ventre et l’intérieur des jambes plus clairs. Queue et crinière sont constituées de crins lavés. Une robe d’or et des crins d’argent, en somme !
Caractère
Gentil, doux, calme, le haflinger se laisse manier avec docilité ; il faut néanmoins prendre le soin de bien l’éduquer, car sa force considérable en fait un animal redoutable lorsqu’il désobéit. Il peut faire preuve d’une certaine obstination, servie par une intelligence très efficace.

Qu'est-ce qu'une bonne main ?

Qu'est-ce qu'une bonne main ? Voila une question qui se pose assez vite au débutant encore maladroit et que les cavaliers confirmés, jusqu'au plus au niveau ne cessent de se poser.

Une aide subtile et délicate

La main est l'une des aides les plus délicates du cavalier. Elle lui permet de communiquer de façon très subtile avec le cheval et de lui transmettre les ordres les plus nuancés.
D'une école à l'autre
La façon d'utiliser les mains varie considérablement d'une école à l'autre et même, d'une discipline à l'autre. La tenue des rênes, par exemple, est différente en équitation western, où celles-ci sont résolument lâches, et en équitation académique, où elles sont ajustées. Les cavaliers d'endurance n'utilisent pas leurs mains comme les cavaliers de concours hippique, les randonneurs ne se font pas la même idée du contact que les concurrents d'une épreuve de dressage.
Comment déterminer une bonne main?
Quelques critères permettent d'estimer la qualité de la main, quelle que soit l'école concernée : la précision de son utilisation, la cohérence des ordres donnés, l'absence de brutalité et, bien sûr, l'efficacité, que l'on juge aux résultats obtenus. Vous saurez que vous possédez une bonne main si votre cheval lui fait entièrement confiance !
Cohérence
Au cours de son dressage, le cheval intègre peu à peu le langage des aides : la voix, les mains, les jambes, le poids de notre corps. Sa grande sensibilité, son émotivité, sa réactivité et sa mémoire, qui est bonne, le prédisposent à enregistrer facilement, et souvent définitivement, les informations qui s'accompagnent de sensations ou d'émotions. Toutefois, il ne peut comprendre ce langage qui si nous l'énonçons clairement : tel message à toujours telle signification. Il ne doit pas dire une fois ceci, une fois cela. Il ne doit pas non plus, être en contradiction avec un autre message émis en même temps.
Incohérence
Si nos mains transmettent des messages confus, le cheval cesse assez vite de répondre. Il cherche une position pas trop inconfortable où sa bouche reçois le moins de mauvais traitements et cesse de répondre aux demandes. Les chevaux d'instruction, souvent montés par des cavaliers dont les mains encore maladroites s'agitent, tentent de traduire ce langage embrouillé et de le comparer à ce qui leur a été enseigné. Parfois ils renoncent et font ce qui leur plaît !
Le contact
En équitation académique, l'usage de la main repose largement sur la notion de contact : le cavalier monte avec des rênes ajustées. Ses mains sont en contact avec la bouche du cheval. Un bon contact est à la fois franc et léger. Le cheval vient sur son mors, confiant dans une main douce mais ferme et précise. Un mauvais contact est dur, irrégulier, flottant.
Fixité
Le premier souci du cavalier débutant sera donc d'obtenir une main fixe : cela ne signifie pas une main bloquée, figée à la même place, mais une main qui maintient un contact constant avec la bouche du cheval. Elle est fixe par rapport à la bouche du cheval, qui ne reçoit pas d'à-coups. Au galop, par exemple, une main fixe se déplace pour accompagner souplement le mouvement de l'encolure. La tension ressentie par le cheval au niveau du mors est légère, égale, régulière.
Savoir rendre
Un des défauts les plus communs, même chez les cavaliers confirmés, consiste à maintenir constamment une tension trop importante, alors qu'il faut agir de façon discontinue. Toute demande faite par l'intermédiaire des mains, un arrêt ou un ralentissement, doit être interrompue dès que le cheval a répondu.
Un prêté pour un rendu
De même, lorsque vous voulez tourner, il faut savoir rendre d'une main ce que vous prenez de l'autre. Pour tourner à droite en rêne directe, le cheval s'incurve à droite. Son encolure se ploie et le bout de son nez part vers la droite. Pour que ce mouvement soit possible, votre main gauche doit «rendre», en s'avançant légèrement, ce que prend la main droite.
A éviter
Une faute très classique, par peur de perdre le contrôle, le cavalier ne cède pas alors que le cheval s'est arrêté. Pour échapper à une action de main injuste, ce dernier s'encapuchonne.

Savoir se faire oublier

Le mot clé, bien sûr, c'est légèreté. Une main légère permet un cheval léger et confiant. Le summum de la légèreté, C'est d'arriver à se faire oublier !
Légèreté et discontinuité
Lorsque vous travaillez sur des rênes ajustées, le contact avec la bouche du cheval doit être léger. Vous restez en contact, mais votre main n'exprime aucun message. Quand vous reprenez le cheval, ou que vous demandez une cession, votre action doit être discontinue. Soyez attentif à ne pas exercer une tension constante alors que le cheval s'efforce de céder. Cela le rendrait peu à peu insensible. Une main trop ferme, qui exerce une action continue, incite le cheval à se bloquer dans sa bouche, à se raidir sur son mors.
Pas d'action brutale
Les tractions sur les rênes ou, pire, les «coups de sonnette» donnés dans la bouche du cheval, volontaires ou involontaires, compromettent à long terme le dressage. Un cheval qui redoute l'action des mains ne se livre jamais complètement. Loin de faire confiance à la main, il cherche à lui échapper par des défenses plus ou moins évidentes : il «encense» (secoue la tête de bas en haut), s'appuie sur le mors ou, au contraire, s'encapuchonne. Dans certains cas, il «prend la main», durcissant sa bouche et son encolure et ne répondant plus à l'action des rênes.
Attention, danger !
Une main trop dure, ou qui agit constamment, prend sur l'impulsion du cheval. Il ne se livre pas et la raideur de sa bouche se répercute dans tout son corps. Peu à peu, une main sévère ou injuste démoralise le cheval.

Aborder un cheval au pré

Quand le cheval est au pré, il sent le souffle de la liberté ... Aussi faut-il parfois une bonne dose de patience pour l'attraper. Voici quelques conseils pour éviter que cette opération ne deviennent irritante ou dangereuse.

Un exercice différent selon le cheval

En effet, l'exercice est tout autre selon qu'il s'agit d'un vieux routier ou d'un jeune cheval encore craintif. Dans le premier cas, quelques précautions vous permettront de l'attraper sans difficulté. Dans l'autre, l'éducation reste à faire ...
Avec un cheval dressé
Vous allez chercher au pré un cheval dressé et plein de bonne volonté. Il se fera peut-être un peu tirer l'oreille pour renoncer à sa liberté, mais si vous vous y prenez bien, vous ne devriez pas rencontrer de vraies difficultés. Prenez assez de temps pour pouvoir parler au cheval et le câliner un peu. Il appréciera ces moments de détente et viendra de lui-même vous retrouver par la suite.
Au travail
  1. Mettez-vous près de la barrière et appelez votre cheval. Attendez quelque temps : les choses seront beaucoup plus faciles si c'est lui qui vient vers vous. S'il ne manifeste aucun intérêt, entrez dans le pré et marchez tranquillement dans sa direction en lui parlant.
  2. Approchez-le de face ou légèrement de côté. Quand vous êtes près de lui, arrêtez vous et tendez-lui la main en lui parlant. Laissez-le renifler votre main, caressez- lui l'encolure. Si vous avez une friandise, l'approche sera facilitée.
  3. Tout en continuant à parler au cheval et à le caresser, passez la longe du licol autour de l'encolure, sans faire de geste brusque. Rapprochez-vous de son encolure, en regardant vers sa tête.
  4. Sans lâcher la longe, tendez la muserolle du licol vers le nez du cheval. Passez alors la main droite le long de la tête, à droite, en laissant la longe sur l'encolure. Attrapez les montants du licol des deux côtés et glissez celui-ci le long du chanfrein. De la main droite, faites passer la têtière derrière les oreilles.
  5. Rattrapez la têtière de la main gauche et bouclez le licol. Prenez la longe. Votre cheval est en main. Emmenez-le au pas jusqu'à la barrière, en prenant garde que d'autres chevaux ne tentent pas de sortir en même temps que lui.
Attention, danger !
  • N'entrez jamais dans un pré les mains nues. Munissez-vous d'une grande badine ou d'un objet susceptible d'éloigner un cheval un peu trop entreprenant. Agiter un licol avec sa longe peut suffire.
  • N'essayez jamais de suivre un cheval qui s'éloigne. Ne marchez pas derrière lui. Un coup de pied est vite parti !
  • Quand vous vous occupez de votre cheval, gardez un oeil sur les autres.
  • Il est parfois plus dangereux de lâcher un cheval au pré que de l'y reprendre. Grisé par la liberté qui l'attend, il risque de partir brusquement dès que le licol est débouclé en manifestant sa joie par des ruades. Pour parer à cette débandade, entrez dans le pré, faites tourner le cheval de façon à lui placer la tête vers la barrière. Tenez-vous franchement devant lui. Détachez le licol doucement et retirez- vous aussitôt de l'autre côté de la barrière.

Avec un cheval difficile

Le nouveau venu
Un cheval que l'on vient d'acquérir, et qui a dû changer d'écurie ou de pré, peut également faire preuve d'une prudence ombrageuse. Encore mal intégré au groupe de ses congénères, il reste sur ses gardes.
La traque : un mauvais souvenir
Quel que soit le motif de sa méfiance, gardez-vous dans la mesure du possible d'engager ce qui serait pour le cheval une poursuite. On est parfois obligé de «rabattre» un cheval à plusieurs personnes pour l'acculer dans un angle de clôture ou dans un abri où il sera plus aisé de lui passer un licol. Mais ces grands moyens ne laissent pas que de bons souvenirs au cheval. Il se sent traqué et risque de devenir par la suite encore plus difficile à attraper.
Une méthode douce
Si vous voulez rééduquer un cheval qui ne se laisse pas approcher, vos meilleurs atouts seront le temps et la patience. Cela en vaut la peine, car ce travail modifie en profondeur la psychologie de l'animal et sa relation avec vous.
Des visites fréquentes
Rendez-lui visite plusieurs fois par jour. Venez avec un licol et quelques friandises. Asseyez-vous près de la barrière ou sous un arbre, avec les friandises et le licol bien visibles. Attendez que sa curiosité ou sa gourmandise prenne le dessus et laissez-le approcher. Les premières fois, parlez-lui, mais laissez-lui prendre les friandises sans chercher à le toucher.
Une approche très progressive
Les fois suivantes, caressez-le, manipulez-le, donnez-lui les friandises en plusieurs fois. Passez du temps avec lui. Après plusieurs séances de ce type, passez-lui le licol et seulement alors donnez-lui une récompense. Les premières fois, promenez-le un court instant dans le pré, puis relâchez-le. Il aura ainsi le sentiment que le licol est une sorte de variante de ce jeu agréable qu'il fait avec vous, et non la fin du jeu.
Bien-aimé et respecté
Arrivé à ce stade, le cheval devrait attendre vos visites et venir vous accueillir avec un plaisir manifeste. Vous pouvez désormais l'attraper et le ramener à l'écurie sans aucun problème. Faites toujours en sorte que le moment des retrouvailles soit agréable.

Se servir de ses jambes

Les jambes sont une aide dont on se sert avec trop de parcimonie. Les bipèdes que nous sommes font tout avec leurs mains. Un cavalier qui a de bonnes jambes réduit de moitié ses interventions sur la bouche du cheval et a une bien meilleure relation avec lui.

Pourquoi faire, quand et comment ?

Il faut une musculature particulière pour bien utiliser ses jambes : voilà pourquoi il est parfois difficile de se servir correctement de celles-ci.
Comment travaille la jambe ?
Les jambes doivent être placées là où elles tombent naturellement lorsqu'on est correctement assis dans la selle. Lorsque la jambe agit, c'est la partie rebondi du mollet qui vient en contact avec le corps du cheval. La position générale de la jambe ne change pas durant l'action : le poids des jambes descend dans les étriers, talons vers le bas, pieds à 45°.
Pression continue ou discontinue ?
Une règle essentielle de l'équitation western : on ne «jerke» pas plus avec les jambes qu’avec les mains. Cela signifie que les jambes ne doivent pas s’agiter de façon intempestive ; si le cheval ressent des pressions ou reçoit des coups mal à propos, il aura tôt fait de devenir froid à la jambe. Un cheval western continue à faire ce qu'on lui a demandé jusqu'à ce qu'on lui demande autre chose. En conséquence, une demande ne s'effectue qu'une fois. La jambe commence par se poser doucement, puis elle augmente graduellement sa pression. Dès l'amorce de la bonne réponse, elle cesse son action et le cheval maintient la sienne quand il est bien dressé.
Une seule jambe : la jambe isolée
Le cheval western apprend très jeune, lors du premier travail au sol, à fuir la pression. Donc, si vous placez une jambe au contact, il devrait en principe chercher à s'en écarter. Une seule jambe au contact permet d'obtenir tous les déplacements latéraux, quelle que soit l'allure : pivots sur antérieurs ou postérieurs, pas de côté, appuyers, hanches en dedans, ainsi que d'autres manœuvres proches : changement de pied (par inversion du postérieur qui s'engage) ou agrandissement d'un cercle, par exemple.
Où la placer ?
La réponse du cheval dépend de l'endroit où agit la jambe. Il faut la placer en arrière pour déplacer les hanches ou engager un postérieur ; au centre pour déplacer tout le corps du cheval ; près de la sangle, si nécessaire, en renfort, pour aider à déplacer des épaules «plantées au sol».
Deux jambes
Un double contact des jambes permet d'améliorer l'impulsion, autrement dit d'obtenir un meilleur engagement de chacun des postérieurs. Selon la façon dont les mains interviennent, on obtient un rassembler ou une accélération, ou une combinaison des deux, privilège réservé aux cavaliers talentueux.
Comment utilise-t-on l'éperon ?
L'éperon bien choisi (il en existe de différents formats à différents angles selon la taille du cheval et celle du cavalier) est relativement éloigné du cheval lorsque le cavalier est en position naturelle. Lorsqu'on utilise l'éperon, le talon reste vers le bas et le pied se tourne vers l'extérieur. Ensuite, l'éperon vient au contact du cheval la pression étant d'abord très douce puis, graduellement, de plus en plus ferme jusqu'à obtention de la bonne réponse.

Les défauts de réponse à la jambe

Même si vous utilisez parfaitement vos jambes, il se peut que votre cheval n'y réponde pas correctement : qu'il s'agisse d'un défaut d'éducation ou d'un problème de tempérament, sachez bien réagir.
Le cheval froid à la jambe
Lorsqu'un cheval est froid à la jambe, il faut utiliser des éperons. Commencez toujours par faire vos demandes avec la jambe, en augmentant la pression. Si vous n'obtenez pas de réponse, mettez l'éperon au contact et augmentez de même la pression. Le cheval comprend rapidement qu'il est dans son intérêt de répondre à la douce pression de vos mollets sans attendre la suite.
Le cheval chaud à la jambe
Les chevaux chauds à la jambe se ruent en avant et s'énervent au moindre effleurement. Il faut les rendre plus tolérants. Travaillez en cercle, au pas pour commencer. Plus tard, lorsque le cheval tolérera bien l'exercice au pas, vous ferez la même chose au trot puis au galop. Tout en marchant tranquillement, le nez du cheval à l'intérieur du cercle, «battez» de la jambe extérieure en rythme. Si le cheval part au trot, resserrez le cercle jusqu'au retour à l'allure inférieure, mais continuez l'action de la jambe. Il ne doit pas croire que vous arrêtez parce que le trot est la bonne réponse. En quelques séances, il aura compris.
S'il colle à la jambe
Un cheval qui colle à la jambe a tendance à «se coucher» du côté de la jambe qui agit. Cela signifie qu'il n'a pas bien appris à fuir la pression. Reprenez au sol le travail du céder à la pression. Les résultats peuvent mettre un certain temps à venir : soyez patient, mais ne cédez jamais.
Bon à savoir
Ne cherchez pas à résoudre avec les mains des problèmes de jambes.
  • Si votre cheval coupe les coins, utilisez la jambe intérieure plutôt qu'une rêne contraire.
  • S'il s'arrête mal, vérifiez, avant de résister durement sur les rênes, que vous écartez bien vos jambes pour l'arrêt.
  • Préférez toujours l'aide la plus simple et la plus légère : la jambe est souvent plus précise et moins dure que la main !