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Etablir le signalement du cheval

Établir le signalement d'un cheval n'est pas à la portée du premier profane venu. Seules les personnes habilitées ont le droit de délivrer à votre compagnon des papiers en règle. Il est néanmoins intéressant de se pencher sur les finesses du relevé d'identification.

Vos papiers !

De nos jours, tous les chevaux doivent posséder un livret qui indique leurs origines (si elles sont connues) et leur signalement complet : c'est un peu leur carte d'identité.
Quand établir un signalement ?
Si vous faites l'acquisition d'un cheval d'origine inconnue ou dont on a perdu les papiers, ou bien d'un animal importé, vous devez le faire enregistrer auprès de l'organisme compétent de votre pays : en France le S.I.R.E. (Système 'identification répertoriant les Equidés). Il en est de même si vous faites naître un poulain. Vous devez contacter cet organisme, ou l'un des haras nationaux, qui vous enverra un formulaire d'identification à compléter. La procédure d'identification doit suivre des normes techniques précises.
Une procédure à respecter
Le signalement du cheval doit être établi avec la plus grande précision, car ce document a pour but de permettre à n'importe qui, à partir du descriptif, d'établir avec certitude l'identité de votre cheval. Il existe une brochure officielle qui donne toutes les indications nécessaires pour procéder à cette opération dans les normes, c'est-à-dire sans omettre de points importants et en respectant le code international établi par les autorités compétentes. Le relevé du signalement d'un poulain sous la mère doit être fait par un agent des haras pour les races du pays, par une personne habilitée (vétérinaire, par exemple) pour les autres races . Sans le visa de la personne habilitée, les papiers du cheval ne sont pas valables.
Les règles d'un bon signalement
Pour permettre d'identifier avec certitude un cheval, il faut relever suffisamment d' éléments caractéristiques pour éviter tout risque de confusion. Mais il ne s'agitpas de chercher à la loupe la moindre caractéristique du cheval. Lorsqu'on établit le signalement d'un animal sous la mère, des corrections devront, plus tard, lui être apportées . La robe, notamment, peut se transformer de façon importante. On procède donc à une vérification du signalement lorsque le jeune animal a passé 18 mois. Une vérification peut également être nécessaire lorsqu'un premier signalement a été mal fait ou est insuffisant, de même lorsqu'un cheval est importé et qu'il faut établir le signalement dans la langue de son pays d'accueil.
Bon à savoir
Attention, il faut toujours signaler la robe telle qu'elle apparaît au moment du relevé, sans tenir compte de sa probable évolution (dans le cas d'un poulain gris, par exemple).La robe doit être indiquée précisément avec ses nuances et ses particularités, selon la nomenclature en cours. Toutes les marques doivent également être signalées. Les pièges sont nombreux et il est préférable de se procurer une brochure officielle si l’on veut les décrire selon les normes.

Etablir l'identité d'un cheval

Pour bien établir l'identité d'un cheval, il faut savoir décrypter tous les signes qui contribuent à le rendre unique.
Des moyens scientifiques
L'identité d'un équidé est déterminée par son espèce (âne ou cheval), sa race, son âge, son origine et, bien sûr, son signalement détaillé. Aujourd’hui, on dispose de moyens supplémentaires pour certifier l'identité d'un animal. Ainsi, le numéro de tatouage ou de transpondeur et l'hémotype (groupe sanguin) viennent compléter le signalement. Mais c'est surtout le typage ADN qui permet désormais de distinguer avec certitude, malgré la transformation éventuelle des signes extérieurs, un cheval d'un autre.
Les éléments du signalement
Les éléments du signalement qui seront pris en compte dans le relevé sont les suivants :
  • le sexe (dans le cas d'un mâle, on précise s'il s'agit d'un entier ou d'un hongre) ;
  • la robe ;
  • les épis ;
  • les marques blanches ;
  • les particularités ;
  • la couleur des yeux ;
  • la couleur de la peau ;
  • la couleur des sabots ;
  • les marques acquises indélébiles (cicatrices par exemple) ;
  • si nécessaire, la photographie des châtaignes ;
La taille peut être utilisée, chez un cheval adulte, comme détail complémentaire.

Circuler sur la route

La sécurité résulte d'un mélange de bon sens, de courtoisie et de vigilance. Il faut anticiper les mouvements des véhicules et leur faire connaître clairement vos intentions

Code de la route : le cheval est un « véhicule »

Le réseau routier s'étant beaucoup développé, il convient de se préparer à affronter la route à cheval, que ce soit pour y circuler un bref moment ou pour traverser des voies fréquentées. Les chevaux apprendront vite la bonne attitude si vous ne les placez pas dans des situations trop effrayantes pour eux.
Un danger croissant
La circulation routière a évolué ces dernières années. Les voitures sont devenues plus puissantes, plus maniables et plus silencieuses. Ces avantages, pour les conducteurs, peuvent être de sérieux inconvénients pour les autres usagers de la route. Même sur les plus petites routes de campagne, une voiture peut déboucher à vive allure sans que vous l'entendiez arriver.
Respecter le code de la route
Dans le code de la route, le cheval est considéré comme un véhicule, au même titre qu'une bicyclette. Cela signifie que les autres véhicules doivent accorder au cavalier une place sur la route, mais aussi que le cavalier doit se comporter comme un véhicule : respecter les feux, les priorités, la signalisation, bref, le code de la route dans son ensemble.
Le contraste des vitesses
Pour un conducteur, un cavalier ou un groupe de cavaliers posent les mêmes problèmes qu'un groupe de cyclistes : beaucoup plus lents qu'une voiture, ils occupent une place importante. Il n'est pas possible de les dépasser sans mordre sur la file de gauche. Si quelqu'un arrive en face, le conducteur est obligé de ralentir brusquement avant de doubler selon les règles. Faites tout pour vous rendre visible de loin. Tenez votre droite, particulièrement dans les tournants.
Mettre en garde
Tout le monde ne connaît pas les chevaux. Certains conducteurs ignorent qu’un cheval est un animal craintif, aux brusques réactions, qui risque de faire un écart, de se cabrer ou de prendre la main de son cavalier s'il est effrayé. Il faut mettre les conducteurs en garde en leur faisant signe de ralentir lorsqu'ils sont à proximité.
Au détour du chemin
De nombreux massifs forestiers sont entrecoupés de routes plus ou moins rapides et plus ou moins fréquentées. Ne galopez jamais sur une allée qui débouche sur une de ces voies. Si vous êtes plusieurs, l'accompagnateur doit vous avertir de la présence de cette route en bout de chemin.
Dans la pratique
Sur une route fréquentée, marchez sur la droite de la chaussée, en serrant le plus possible comme vous le feriez à bicyclette. Restez au pas ou au trot. Si vous êtes plusieurs, marchez en file indienne en respectant vos distances. On place en tête et en queue des cavaliers chevronnés et des chevaux calmes. Si la circulation n'est pas continue, les cavaliers de tête et de queue doivent signaler l'arrivée des voitures aux cavaliers, qui font passer le message.
Signaler le danger
Quand un véhicule vient d'en face, le cavalier de tête crie « voiture » et étend le bras gauche en faisant un geste de bas en haut avec la main pour demander au conducteur de ralentir. Les autres cavaliers crient « voiture ! » à leur tour pour avertir ceux qui les suivent. Si le véhicule vient de derrière, le même rôle est dévolu au cavalier qui ferme la marche et l'avertissement remonte la file.
Voir et être vu
Un gilet de couleur vive muni de bandes réfléchissantes vous signale de loin aux véhicules. C'est une bonne protection. Lors d'un déplacement en groupe, les cavaliers de tête et de queue devraient porter ces gilets. La nuit, les bandes réfléchissantes sont obligatoires : rouges derrière et blanches devant.
Préférez les sentiers
Le plus raisonnable est d'éviter, dans la mesure du possible, de circuler à cheval sur les routes fréquentées. Les nationales sont à proscrire et il va de soi que toutes les routes à quatre voies sont défendues. Prévoyez votre itinéraire en conséquence, quitte à faire des détours importants. Évitez également de croiser les nationales importantes qu'il est dangereux -voire impossible de traverser.

Anticiper le danger

Les chevaux s'habituent assez vite aux voitures. En revanche, ils risquent d'avoir une réaction de peur en présence d'un camion ou de tout autre véhicule gros et bruyant, qui chasse l'air sur son passage. Anticipez les problèmes en faisant des signaux d'alerte au conducteur afin qu'il ralentisse fortement.
Pour traverser
Si vous traversez une route seul, prenez les précautions d'usage pour toute traversée. Regardez à gauche, à droite, puis de nouveau à gauche et traversez au pas, dans le calme. S'il y a plusieurs cavaliers, ils doivent traverser ensemble et non en file indienne : trop de temps s'écoulerait entre le premier et le dernier cavalier. Alignez-vous le long de la route et, au signal de l'accompagnateur, obliquez vers l'autre côté. Alignez-vous de nouveau avant d'entrer sur le chemin transversal.
En ville
Dans une agglomération, marchez au pas sur la droite de la chaussée, et non sur les trottoirs. Soyez attentif aux piétons et prenez soin de ne pas les effrayer. Respectez le code de la route : les sens interdits le sont aussi pour vous. Comportez-vous avec civilité.

American Saddlebred


Le cheval des plateaux du Middle West

Au repos et sans les artifices employés pour le mettre en valeur, le selle américain est un cheval élégant mais simple. Il faut le préférer ainsi et lui épargner des souffrances peu justifiées.
Détrônés par les pur-sang
En Angleterre, à la fin du XVIIe siècle, l'apparition des pur-sang détourna peu à peu public et professionnels des trotteurs et des ambleurs. Ces derniers, tombés en désuétude, furent largement exportés vers l'Amérique où de nombreux colons s'installaient. Ils donnèrent les lignées de départ de nombreuses races américaines.
Deux ancêtres disparus
L'american saddlebred descend de deux chevaux spécialisés dans l'amble: le canadian pacer et le narrangansett pacer (aux Etats-Unis, "amble" se dit pace). Le canadian pacer avait été importé de Bretagne (célèbre au Moyen Age pour ses ambleurs). Le narrangansett pacer était élevé dans la baie de Narrangansett, au sud de Boston, en Nouvelle-Angleterre. Ces deux races ont aujourd'hui entièrement disparu. Un peu de sang du morgan et du pur-sang anglais coule également dans les veines du selle américain.
Kentucky saddler
La patrie du selle américain, c'est le sud des Etats-Unis et, plus particulièrement, le Kentucky - ce cheval fut d'ailleurs longtemps appelé le Kentucky saddler. Au début, celui-ci convenait aussi bien comme monture pour déambuler toute la journée dans les plantations que pour les travaux agricoles ou encore pour l'attelage le dimanche. Peu à peu, les riches propriétaires sudistes ont sélectionné un animal élégant aux allures très relevées. De nos jours, c'est essentiellement un cheval d'exhibition.
Artifices et excès
Les amateurs du selle américain ont recours à de nombreux artifices pour améliorer l'apparence de leur cheval. Pour affiner son encolure, on emballe celle-ci dans des couvertures de sudation en plastique. Son port de queue relevé est le plus souvent artificiel. L'anglaisage (opération qui consiste à sectionner les muscles abaisseurs de la queue) était autrefois systématique. Il est moins pratiqué de nos jours, mais on emploie souvent des releveurs de queue aussi inconfortables qu'inu-tiles. Les allures relevées n'ont rien de naturel non plus: le pied est laissé excessivement long et muni d'un fer très lourd, ce qui contraint le cheval à lever haut les pieds et les genoux. Toujours pour améliorer ses allures, on impose parfois à l'animal le port de chaînes aux paturons.
Jusqu'à cinq allures
Le selle américain peut être inscrit dans la catégorie trois allures ou cinq allures, selon qu'il est ou non capable de marcher l'amble et l'amble rompu (ou rack). Notons que ces allures ne semblent guère naturelles, puisque les entraîneurs usent souvent d'entraves pour contraindre le cheval à aller l'amble. On attend du selle américain qu'il trousse les genoux au trot, un peu comme un hackney anglais. Au galop, son dos doit décrire un mouvement de bascule. Enfin, son pas doit être rapide et confortable.
Le cheval des sudistes
Cette race sélectionnée dans le sud des Etats-Unis est aujourd'hui encore élevée dans sa région d'origine, le Kentucky, où de nombreuses exhibitions lui sont consacrées.

Type et tempérament

L'american saddlebred est, par excellence, un cheval de show. Son royaume est l'exhibition, bien que ses allures relevées en fassent un cheval d'attelage brillant.
Modèle
La tête est fine, avec des ganaches peu développées, des yeux saillants et expressifs et des oreilles plutôt petites et mobiles. L'encolure est longue et généralement portée haut. On recherche "le col de cygne", parfois obtenu par un dressage contraignant et l'usage de couvertures de sudation. Les épaules déliées permettent une grande action des antérieurs vers le haut et vers l'avant. Le garrot est proéminent. Le dos est court et les reins solides. L'ensemble du corps est assez compact, les jambes longues. La croupe est plutôt plate, avec une queue plantée haut. Les membres sont long-jointés et souvent bas-jointés. Le selle américain mesure environ 1,60 m. C'est donc un cheval de taille moyenne, mais que son port relevé et ses allures brillantes font paraître grand.
Robe
Bai, bai brun, alezan, noir, palomino, parfois même tacheté.
Caractère
Il est par nature aimable et bien disposé. On le sélectionne sur sa docilité et sa promptitude à obéir à son maître. Il est néanmoins fougueux et les jeunes femmes qui le montent lors des exhibitions sont parfois débordées.

Aménager un paddock

Le paddock est un simple lieu de détente, différent du pré, qui est un lieu de vie. Complément du box, il est utile au quotidien pour l'heureux propriétaire d'un cheval et indispensable dans toutes les écuries collectives.

Le paddock : une cours de récréation

Le cheval n'y est pas en complète liberté, mais il peut y laisser échapper son trop-plein de vie, penser à autre chose sans pour autant oublier les bonnes manières.
Qu'est-ce qu'un paddock?
On appelle communément « paddock » une petite portion de pré dont la surface va de 500 m2 à 2 000 m². Au-delà, il serait vraiment trop grand et n'aurait plus les avantages qu'on en attend.
Cette parcelle est prévue et aménagée pour un seul cheval.
Un lieu de détente
Le paddock est un lieu de détente. Au box, le cheval ne peut satisfaire son besoin d'espace, de mouvement, de vie sociale. Bien des centres équestres n'ont pas de pâtures où mettre les chevaux au repos régulièrement, et certains propriétaires n'ont pas la possibilité de sortir leur cheval chaque jour. Le cheval peut être mis au paddock quelques heures par jour ou plusieurs jours de suite si l'aménagement permet de le faire dans de bonnes conditions. Il y est mieux qu'au box pendant les belles nuits d'été.
Prendre l'air
Le paddock lui offre un lieu où il peut courir, se rouler par terre, prendre le bon air et le soleil, c'est-à-dire faire provision d'oxygène et de vitamine D, voir ce qui se passe, apercevoir ses congénères. Il n'a ni les avantages du pré -pâture, compagnie.(ombrage, liberté plus grande), ni ses inconvénients (cheval au vert, risques de blessures, etc).
L'utilité du paddock
Même si vous possédez un pré, le paddock a son utilité. On y met un cheval convalescent qu'on ne pourrait laisser gambader dans de vertes prairies par crainte des blessures, par exemple.
En hiver, quand les terrains sont détrempés, on sacrifie une partie du pré pour aménager un paddock : le cheval y est suffisamment à l'aise et n'abîme pas le reste de la pâture.
De même, un cheval à l'entraînement ne peut pas toujours, le temps d'un repos de deux jours, être mis en pâture parce que celle-ci est trop éloignée, parce que son mental en souffrirait. Le paddock est alors la meilleure solution.
Transition
Enfin, certains chevaux névrosés par un enfermement permanent au box doivent réapprendre la vie en extérieur. Le paddock est un lieu petit, juste un peu plus grand que le box, où ils restent continuellement sous surveillance jusqu'à ce que leur rééducation, qui prendra plusieurs semaines, soit terminée.
Bon à savoir
Le paddock est essentiel au quotidien, mais il ne dispense pas du travail et de vraies vacances au pré une fois par an.
Le bon geste
Lorsqu'on possède une petite surface, inférieure à un hectare, il est préférable de la diviser en quatre parcelles de taille « grand paddock », à l’aide de ruban électrique, afin de préserver le sol. Le cheval séjournera successivement sur chacune des parcelles. Pour que l'installation soit rationnelle, on construira l'abri ou centre des quatre parcelles, de sorte qu'il soit directement accessible de chacune d'elles.

Un vrai paddock

Au début, on pense qu'on y mettra le cheval « quelques heures quand on sera là ». En fait, on finit toujours par l'y laisser plus longtemps. Aussi vaut-il mieux prévoir un vrai paddock et non une simple cour de prison.
Que doit offrir le paddock ?
Du mini-paddock auquel le cheval a accès librement au paddock de 2 000 m² qui est presque un pré, tous les a ménagements qui permettent au cheval de déambuler librement en plein air sont les bienvenus. Un paddock doit comporter un point d'eau et un endroit pour mettre le foin ou accrocher le filet à foin. S'il est exposé aux vents, ou dépourvu d'ombrage comme c'est souvent le cas, pensez, si vous n'avez pas construit un petit abri, à rentrer le cheval aux heures chaudes ou en cas de bise.
Clôturer
L'idéal, bien entendu c'est une belle clôture en bois suffisamment haute. Les barbelés sont à exclure. Le ruban électrique permet de délimiter un paddock que l'on peut déplacer, agrandir, réduire, selon les besoins. Bien tendu et nettement visible, il gardera n'importe quel cheval, même un étalon chaud, à condition que vous montiez la clôture à 2 m de hauteur avec trois ou quatre rangs. Pour isoler deux paddocks limitrophes, faites deux clôtures espacées de 1,50 m.
L'entretien du sol du paddock
Enlevez les crottins ou moins une fois par semaine pour éviter les risques d'infestation par les parasites. Évitez de sortir le cheval lorsque le sol est détrempé : celui-ci serait inévitablement détérioré et il faudrait des semaines avant que vous puissiez le réutiliser.