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Figures de reining : le spin

Le spin est une figure d'équitation western, plus précisément de reining, dans laquelle le cheval se déplace autour d'un pied postérieur pivot pour réaliser un ou plusieurs tours sur lui- même, à 360° et à grande vitesse. C'est très impressionnant et, quand on est en selle, ça décoiffe !

Pour traquer le bétail

L'origine du spin se trouve, comme pour beaucoup de figures de l'équitation western, dans le travail du bétail. Il faut que le cheval puisse suivre les déplacements d'une vache cherchant à s'échapper et la prendre de vitesse.
Faire un spin
Pour faire un spin, le cavalier doit bien maîtriser son équilibre, comme pour toutes les figures de reining, car le mouvement est très rapide et exige une excellente assiette. Coordination et confiance dans le cheval sont deux autres qualités nécessaires.
Préparer le spin
Faites un arrêt carré. Maintenez le cheval sous « pression positive ». Ne le stressez surtout pas, mais sollicitez son attention afin qu'il soit prêt à se lancer dans un mouvement qui demande beaucoup d'énergie. Restez bien assis dans la selle. Le bas des jambes se porte un peu en avant, mais ce n’est pas une raison pour vous pencher en arrière ! Regardez loin devant vous pour conserver l'équilibre.
Donner l'impulsion
Utilisez vos mains en neck-rein, comme pour « pousser » le cheval. C'est une manœuvre en mouvement avant : il ne faut donc pas retenir le cheval. Pour aller dans un spin vers la gauche, placez votre jambe droite au contact, en la rapprochant un peu de la sangle, pour obtenir la mobilité des épaules. Pour accélérer, utilisez-la de nouveau.
Arrêter le spin
Pour vous arrêter, anticipez suffisamment, selon la vitesse du déplacement. Dites « Wôa », posez vos mains, relâchez votre jambe d'accélération et placez l'autre au contact comme pour « bloquer » le cheval. Dès qu'il entame l'arrêt, relâchez l'ensemble des aides.

Amener un cheval au splin

Le spin est le résultat d'une longue préparation du cheval. Cependant, certains chevaux bien conformés auront plus de facilité que d'autres pour cette manœuvre.
Préparation
Travaillez le cheval à deux pistes afin qu'il acquière la mobilité des hanches et des épaules en réponse à la jambe isolée. Avant de travailler le spin, le cheval doit posséder les connaissances de base du cheval western, en particulier le pivot sur postérieur. Préparez le travail du spin en marchant sur un cercle de 4 à 5 mètres de rayon. Le cheval doit s'incurver, sans se coucher, et croiser facilement les antérieurs. Au fil des progrès de votre monture, réduisez le cercle mais gardez les mêmes impératifs.
Réduire le cercle
Réduisez de plus en plus le cercle en maintenant votre main extérieure en neck-rein. Utilisez la main intérieure pour contrôler la direction. Poussez le cheval avec votre jambe extérieure en la rapprochant de la sangle. Lorsque le cheval a compris et pivote autour de son postérieur pour faire ne serait-ce qu'un quart de tour, en bonne position, de façon fluide, récompensez-le. D'autres techniques existent. Elles ont en commun une longue préparation, la patience et la bienveillance du cavalier à l'égard de son cheval.
Le spin parfait
Le cheval est calme, droit, l'encolure décontractée et plutôt concave. Les mains n'agissent pas, la jambe ne fait qu'effleurer. Le cheval réalise des tours parfaits, sans soulever son postérieur pivot. Il passe l'antérieur extérieur devant l'antérieur intérieur, dans une allure glissée et non sautée. La figure est effectuée dans une excellente impulsion.

Premières notions : l'équilibre


L'équilibre est une notion fondamentale qui sous-tend tout le travail d'un bout à l'autre de la carrière d'un cheval. Le poulain doit d’abord apprendre à trouver son équilibre avec le cavalier sur son dos, puis parvenir peu à peu à se redresser poue exécuter avec aisance des exercices simples.

Une recherche fondamentale

De la première leçon sous la selle au Grand Prix, l'équilibre est la clé de tout dressage. On ne doit pas, cependant, lui sacrifier l'impulsion.
Qu'est-ce que l'équilibre?
L'équilibre est la qualité qui permet au cheval de se déplacer en tous sens avec aisance, de maîtriser sa vitesse et d'affronter les accidents de terrain sans difficulté. L'équilibre du cheval est constant mais sans cesse mouvant, le poids du corps se déplaçant vers l'avant-main ou l'arrière-main, vers la droite ou la gauche, selon le mouvement effectué. Schématiquement, en termes de dressage, on peut considérer que le cheval se tient dans un équilibre horizontal (le poids étant équitablement réparti entre avant-main et arrière-main), sur les épaules (davantage de poids sur l'avant-main) ou sur les hanches (il reporte son poids sur l'arrière-main).
En liberté
Un cheval libre reporte spontanément le poids de son corps vers l'avant ou l'arrière, vers la droite ou la gauche, selon les nécessités du déplacement qu'il entreprend. Néanmoins, il est généralement davantage sur les épaules et, entraîné par sa masse, il se porte naturellement en avant en "courant après son équilibre". L'ajout du poids du cavalier, juste en arrière du garrot, contribue naturellement à charger les épaules.
Ajuster son équilibre
Au moment du débourrage, un jeune cheval est généralement sur les épaules. Le travail préparatoire en longe lui permet de modifier un peu sa musculature et son équilibre. Marcher et trotter en longe l'assouplit et l'oblige à se redresser un peu. Une fois qu'il est débourré, le travail de base des premières semaines doit lui permettre de prendre la mesure des ajustements nécessaires pour conserver son équilibre quand le cavalier est sur son dos.
Un travail varié et progressif
Dans cette perspective, on doit le faire travailler aux différentes allures, lui demander des transitions et des changements de direction, puis lui présenter de petites difficultés comme des barres au sol et des cavalettis. Dès que son niveau de dressage le permet, il faut l'emmener en extérieur en terrain varié, éventuellement derrière un cheval d'école. Franchir au pas montées, descentes, petits fossés et autres accidents de terrain est l'une des meilleures façons de développer à la fois la musculature, le souffle et l'équilibre.
A éviter
Dans un premier temps, il n'est pas rare que le jeune cheval s'appuie assez fortement sur le mors. Sans attendre de lui un contact aussi léger que celui qu'on attend d'un cheval mis, il ne faut en aucun cas lui laisser prendre cette habitude. Cette tendance est particulièrement évidente lors des changements de direction, le poulain ayant tendance à se ruer littéralement dans la rêne d'ouverture. Découragez-le par des actions alternées, qui ne lui offrent aucun appui constant. Apprenez à céder et à rendre pour l'inciter à se soutenir.
Le coin du pro
Le travail en longe permet d'améliorer l'équilibre du poulain en vue du débourrage: parce qu'un simple exercice régulier au pas et au trot, et sur des cavalettis, développe sa musculature et parce que le travail sur le cercle l'assouplit et l'oblige à se redresser. On peut commencer ce type de travail de bonne heure - plusieurs mois avant le moment du débourrage.

L'attitude, question d'équilibre

L'une des erreurs le plus fréquemment commises, lors du débourrage et du dressage, consiste à croire qu'en imposant une attitude on modifie l'équilibre: c'est au contraire en modifiant l'équilibre qu'on améliore l'attitude.
La bonne attitude
Le poulain se déplace d'abord dans une attitude assez ouverte, l'encolure basse et presque horizontale. Ses allures sont étendues et plutôt rapides: son poids l'emporte vers l'avant. Le travail sur des cercles, les changements de direction de plus en plus rapprochés, les transitions l'amèneront progressivement à se redresser et à reporter un peu de poids vers l'arrière-main.
Un redressement progressif
Le travail sur le plat, les cavalettis et le terrain varié permettent au cheval d'acquérir peu à peu la musculature et la souplesse nécessaires à ce changement d'attitude. En aucun cas, le placer de la tête et le relèvement de l'encolure ne doivent être imposés de façon artificielle, par la coercition du mors ou l'usage d'un enrênement: dans ce cas, on n'obtient qu'un faux équilibre au détriment de l'impulsion. Le cheval se "rétrécit" plus qu'il ne se redresse. Au contraire, le jeune cheval doit adopter peu à peu une attitude plus haute parce que celle-ci lui permet d'effectuer plus facilement et plus confortablement les exercices demandés, qui exigent de plus en plus un équilibre horizontal et, plus tard, un équilibre sur les hanches. La recherche de l'équilibre vient du cheval - le cavalier la provoque par ses demandes.
Le bon geste
Le jeune cheval doit travailler beaucoup au pas et au trot. C'est d'abord au pas, par des changements de direction fréquents (serpentines assez lâches) et des arrêts répétés, que l'on obtiendra un certain soutien.

Travailler en souplesse

Comme les humains, il semble que certains chevaux soient naturellement doués d'une plus grande souplesse que d'autres. Mais, dans tous les cas, des exercices appropriés contribueront beaucoup à développer cette qualité essentielle du cheval.

Des exercices appropriés et de la patience

Un cheval ne devient pas souple du jour au lendemain. Un travail régulier et de longue haleine est nécessaire. Mais le jeu en vaut la chandelle.
Souplesse et décontraction
Conformation et éducation sont les deux facteurs qui déterminent la plus ou moins grande souplesse du cheval. Dans tous les cas, cette dernière peut être considérablement améliorée par le travail, à condition que le cavalier veille à favoriser la décontraction : des actions maladroites, injustes ou trop contraignantes sont souvent à l'origine d'une raideur qui s'installe peu à peu et se confirme de mois en mois. Le premier objectif, dans la perspective d'un travail d'assouplissement, est donc d'obtenir la décontraction du cheval. Sur la base de celle-ci, on s'efforce ensuite d'améliorer l'élasticité et la flexibilité de l'animal. Le cheval devrait au bout du compte se comporter comme une sorte de ressort pouvant être compressé ou déployé à volonté et capable de s'incurver dans toutes les directions.
Souplesse latérale
Bien des figures contribuent à développer la souplesse du cheval. Le travail sur des cercles, des huit et des serpentines favorise l'incurvation, donc la souplesse latérale. Dans ces mouvements, il faut veiller, par des aides appropriées, à encourager sa monture à bien engager ses postérieurs et à venir progressivement sur la main. Le travail latéral est également très utile. La cession à la jambe, l'épaule en dedans, puis les appuyers sont autant de mouvements qui font appel à la souplesse. Ces exercices doivent être abordés progressivement, d'abord au pas puis au trot, toujours en fonction des possibilités du cheval. Le travail au galop nécessite beaucoup d'équilibre et de souplesse.
Souplesse longitudinale
La souplesse longitudinale du cheval se travaille surtout en pratiquant des transitions dans une même allure et d'une allure à l'autre. Au cours de ces exercices, le cavalier doit veiller à maintenir l'impulsion et l'engagement par une action appropriée des jambes tout en canalisant l'énergie par des résistances intermittentes avec ses mains. Les mains recueillent ce que les jambes ont produit. Peu à peu, la ligne du dessus s'assouplit, la ligne du dessous se renforce. Le cheval modifie son attitude, soutient son avant-main, engage son arrière-main. Il se déplace avec une souplesse de plus en plus grande, ses allures se font plus élastiques tandis que les transitions deviennent à la fois plus nettes et plus fluides. On est alors à même de régler avec précision la longueur des foulées et la cadence ce qui s'avère extrêmement utile, par exemple, lors d'un concours de saut d'obstacles.
Le travail sur les barres au sol
Le travail sur des barres au sol favorise l'extension et la détente des muscles de l'encolure tout en fortifiant l'arrière-main. On peut, par exemple, placer plusieurs barres sur le sol (quatre ou six séparées d'environ la distance d'une foulée de galop). Il faut les aborder à toutes les allures en encourageant le cheval à étendre son encolure, à faire travailler son dos et à bien lever ses membres. Le cavalier doit adopter une suspension légère, près de la selle, pour dégager le dos et favoriser la liberté d'encolure. On recherche la plus grande décontraction et la plus grande régularité possibles.

Les flexions d’encolure

Le cavalier s'efforce avant tout d'améliorer la souplesse et la décontraction de l'encolure et du dos ce qui entraîne une amélioration générale de la souplesse et de l'élasticité. Dans cette perspective, les flexions d'encolure sont un exercice très profitable.
Comment faire ?
Il s'agit d'obtenir, sur des rênes mi-longues, un léger pli de l'encolure, le cheval continuant d'avancer droit. L'une des mains du cavalier agit latéralement pour faire ployer la tête du cheval. Par des vibrations sur la rêne du côté choisi, on essaie alors de décontracter la mâchoire de l'animal. Le reste de son corps doit rester droit, la flexion ne modifiant pas la direction. L'autre main du cavalier agit donc de façon à maintenir cette rectitude. Dès que le cheval cède dans sa mâchoire et dans son encolure en fléchissant cette dernière, le cavalier suspend son action. Il reprend ensuite de la même manière pour l'autre côté.
Progressivement
Les flexions d'encolure nécessitent une grande décontraction et un bon équilibre de la part du cheval. On les aborde à l'arrêt, puis au pas et, enfin, au trot. Progressivement, le mouvement doit devenir aussi régulier et rythmé que possible.
A faire
Le travail à la longe, bien exécuté, est un bon moyen d'améliorer la souplesse du cheval. Il permet en particulier d'étirer les muscle dorsaux et abdominaux ainsi que ceux de l'encolure. De plus, il assouplit les articulations.

La piroplasmose

Le microbe de cette maladie est inoculé aux chevaux par les tiques. Il provoque une destruction des globules rouges et une anémie. Certains chevaux sont parfaitement immunisés contre cette affection, d'autres y sont plus sensibles.

Une maladie endémique

La piroplasmose est une maladie endémique dans le sud de l'Europe. Les chevaux qui vivent dans les régions concernées sont souvent immunisés. Ce sont, en général, les animaux originaires de régions où elle n'existe pas qui développent la maladie.
Un ennemi nommé babésia
La piroplasmose qui sévit chez les chevaux rappelle un peu le paludisme. Elle est transmise par la morsure des tiques. En suçant le sang des chevaux, les tiques contaminées injectent à leur victime le microbe de la piroplasmose ou babésia. Ce parasite unicellulaire pénètre dans les globules rouges du cheval et les détruit.
D'un cheval à l'autre
Mais tous les chevaux ne réagissent pas de la même manière à cette invasion. Les chevaux habitués à vivre dans les régions où sévit la piroplasmose semblent relativement immunisés et ne tombent pas vraiment malades, tandis que ceux qui proviennent d'autres régions et qui sont attaqués pour la première fois par ce microbe peuvent être gravement affectés et, même, mourir. Il en va de même pour le paludisme : les indigènes qui ont grandi avec cette maladie y résistent assez bien alors que les gens de passage en meurent. Les signes de la piroplasmose sont : fièvre, urines anormalement foncées et œdèmes. Les examens révèlent une anémie et une jaunisse
Un traitement décevant
Le traitement n'est guère satisfaisant. Il existe deux espèces distinctes de babésia. Contre le plus fréquent de ces microbes, on ne dispose d'aucun médicament. Contre l'autre, il existe bien un traitement, mais celui-ci doit être donné à une dose proche de la dose toxique. On comprend donc qu'en matière de piroplasmose, comme en matière de paludisme, il vaut mieux prévenir que guérir. C'est pourquoi on donne aux chevaux qu'on introduit dans une zone infestée un traitement préventif, exactement comme on prescrit de la Nivaquine aux Européens se rendant en Afrique.
Bon à savoir
La piroplasmose n'est pas une maladie qui se transmet par contagion directe. Les chevaux ne se la communiquent pas de box à box. Pour transmettre la maladie, un cheval porteur doit être mordu par une tique, laquelle mordra plus tard un autre animal, lui inoculant le microbe. Comme les tiques vivent dans les bois ou dans les herbes hautes, c'est plutôt en forêt ou en herbage que les chevaux peuvent être infectés. Dans le cadre du club hippique ou du terrain de concours hippique, le risque est quasiment nul.
Les porteurs sains
Les chevaux qui vivent dans les régions infestées parla piroplasmose (le sud de fa France, par exemple) sont fréquemment des porteurs sains. Ils vivent très bien avec la maladie et sont en pleine forme, malgré quelques parasites qui « traînent » dans leur sang. D'autres présentent une légère anémie et sont plutôt des malades chroniques.

Séropositif àla piroplasmose

Être séropositif à la piroplasmose signifie, pour un cheval, posséder des anticorps contre cette maladie et non être malade.
Protection sanitaire
On entend souvent parler de tests à la piroplasmose ou de séropositivité à la piroplasmose dans le monde de la compétition. Certains pays sont exempts de cette maladie. Ils souhaitent donc s'en protéger en interdisant l'entrée sur leur territoire des chevaux susceptibles d'être porteurs' du microbe.
Sur les traces du microbe
Il n'est pas facile de détecter l'agent de la piroplasmose dans le sang des chevaux. On se contente de rechercher les anticorps que l'animal a développés pour lutter contre ce parasite. Un cheval séropositif est donc un animal qui possède une solide immunité contre la maladie. Cela signifie que le cheval a déjà rencontré babésia, l'agent de la piroplasmose. Le plus souvent, les chevaux de compétition séropositifs sont en excellente santé. Ils sont souvent originaires de régions où sévit la maladie, comme le sud de la France. Ce sont leurs globules blancs qui les protègent.
Une prévention contestée
Ces chevaux se voient pourtant interdire l'accès a de certains pays raison sanitaire. Cette mesure de prévention est souvent contestée car elle disqualifie certain des meilleurs chevaux de la planète. C'est un peu comme si l'on interdisait l'accès des Jeux olympiques aux athlètes africains sous prétexte qu'ils possèdent des anticorps contre le paludisme et qu'ils pourraient ainsi réintroduire cette maladie en Europe ou aux États-Unis.