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Les atteintes

Lorsqu'un cheval se blesse superficiellement pendant le travail, au manège ou à l'extérieur, on parle d'atteinte. Il s'agit de blessures relativement fréquentes qui ne doivent pas, quoique minimes, être négligées.

Les atteintes : des blessures aux membres

On appelle atteintes les blessures que le cheval se fait aux membres avec ses propres pieds pendant le travail. On y inclut généralement les autres plaies superficielles des membres survenues au cours du travail.
Les chevaux qui se touchent
Certains chevaux se font régulièrement des atteintes en un point précis. On dit qu'ils se touchent. Cela est dû à un défaut d'aplombs ou d'allures. Ces blessures peuvent aussi provenir d'une ferrure mal adaptée. Observez votre cheval durant une séance de travail à la longe. Essayez de déterminer à quel moment et de quelle façon il se blesse.
Prévenir
Si vous parvenez à déterminer pourquoi et comment votre cheval se blesse, vous pourrez sans doute prévenir le mal par l'utilisation de protections adaptées. Le maréchal-ferrant peut également compenser certains défauts d'aplomb par une ferrure adaptée à son cas. Parlez-lui de ces atteintes.
Boulets
Les atteintes de la face interne des boulets postérieurs sont parmi les plus courantes. Elles surviennent souvent pendant le travail au trot. A chaque foulée, le cheval se cogne le boulet postérieur avec le pied opposé. On y remédie en utilisant systématiquement des protège-boulet. Certains chevaux se font le même type de blessures plus haut sur le postérieur. On les protège avec des guêtres.
Le cheval qui forge
Les chevaux qui se méjugent (leur postérieur s'engage loin sous le corps) se font fréquemment des atteintes sur la face postérieure des antérieurs, à différentes hauteurs. On dit qu'ils forgent : les fers des postérieurs heurtent les antérieurs. Parfois superficielles, ces atteintes deviennent facilement dangereuses et il faut à tout prix les éviter par une bonne prévention.
Des conséquences parfois graves
Les blessures des glomes dues à la forge, fréquentes au galop et à l'obstacle, peuvent être graves et handicaper le cheval pendant plusieurs semaines. Dans certains cas, il y a arrachement d'un glome. Les atteintes au niveau des canons, sous forme de coupures, sont également très sérieuses. Si un tendon est atteint, le cheval sera immobilisé plusieurs semaines. Enfin, les coups que le cheval se porte en forgeant risquent de provoquer une fêlure des os, ou simplement d’entraîner des sur os gênants.
Protéger
On repère aisément un cheval qui forge couramment car il fait tinter ses fers dans les allures vives. Il faut le protéger systématiquement avec des cloches et des guêtres. Tous les chevaux risquent de forger lors d'un séance d'obstacle ou de travail en terrain varié aux trois allures, ou lorsqu'ils sont lâchés en liberté. Ils doivent porter des protections.
Inspection après le travail
Après une reprise ou une séance de travail, inspectez soigneusement les membres : passez la main sur toute leur longueur, de haut en bas, sur les faces interne, externe, antérieure et postérieure. Observez la couronne sur tout son pourtour, les glomes et les talons. N'omettez pas le coude (sur les antérieurs), la rotule et les jarrets (sur les postérieurs).
Bon à savoir
Il existe d'autres blessures fréquentes dues au travail qu'il faut surveiller : gonfle ou plaie au garrot ou au passage de sangle, écorchure à la commissure des lèvres ou au niveau d'un harnais. N'oubliez pas qu'un cheval peut également se blesser au box, essentiellement aux genoux, aux jarrets, sur la face antérieure des boulets à l'avant, et au coude s'il se couche fréquemment.

Soigner

Nettoyez le membre atteint à l'eau courante avec le jet à faible pression. A défaut, nettoyez à l'eau tiède savonneuse. Séchez avec un linge propre. Désinfectez ensuite la plaie à l'aide d'une compresse et d'un produit antiseptique. Si la blessure est superficielle et de petite dimension, laissez la plaie sécher à l'air. Si elle est plus profonde ou de dimensions importantes, faites un pansement léger et perméable. Changez le pansement quotidiennement et nettoyez l'atteinte jusqu'à sa complète cicatrisation. Laissez le cheval au repos tant que la plaie est ouverte. Protégez lors de la reprise du travail.
Transport
Dans un camion, un cheval est sans cesse ballotté. Ralentissements soudains, tournants, cahots : il trébuche, se rétablit brusquement. Il faut impérativement protéger ses membres du genou (ou du jarret) jusqu'aux pieds. Les guêtres de transport qui ne couvrent pas les sabots ne sont pas assez sûres. La couronne, les glomes et les talons sont très exposés. Surveillez également les jarrets (ils frottent parfois sur la paroi du camion), les genoux et la face antérieure des boulets à l'avant.
Attention, danger !
  • si la plaie est béante et nécessite quelques points de suture ;
  • si la plaie devient purulente ; une infection s'est installée ou un corps étranger s'est logé dans la blessure ;
  • si le sang coule abondamment et longuement. La blessure touche peut-être une veine importante ou une artère ;
  • si le membre est gonflé ou très chaud ;
  • si le cheval boite.

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